Cadavre gelé de soldat, hiver 1941-1942 |
Reste néanmoins qu'au prix de pertes très élevées, cette résistance acharnée est bel et bien occupée à émousser les attaques soviétiques : là où elles ne sont pas autorisées à retraiter, les troupes allemandes combattent en effet jusqu'au bout,... comme les troupes soviétiques avant elles, et réussissent même, parfois, par reprendre une partie du terrain perdu.
Ainsi en est-il en particulier des 100 000 hommes retranchés dans la Poche de Demiansk qui, dans cette sorte de Bastogne avant l'heure, et grâce au soutien aérien d’une Luftwaffe qui, à raison de plus de 100 vols par jour, va leur apporter 60 000 tonnes de vivres et de munitions, et évacuer 35 000 blessés, vont réussir à immobiliser plusieurs armées soviétiques jusqu'à ce qu'ils soient secourus, en avril 1942.
Remarquable en soi, ce premier "pont aérien" n'en va pas moins considérablement entamer le potentiel d'une Luftwaffe déjà exsangue, laquelle va perdre dans cette aventure quelque 120 trimoteurs JU-52 impossibles à remplacer (!)
Surtout, Demiansk va renforcer Hitler dans sa conviction que même les troupes les plus encerclées peuvent remporter la victoire moyennant un ravitaillement aérien et beaucoup de "volonté" ce qui, un an plus tard, ne manquera pas - mais n’anticipons pas - d’avoir des conséquences tragiques lors d’un autre encerclement…
… celui de Stalingrad
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