Speer, Hitler et Breker, devant la Tour Eiffel, 23 ou 28 juin 1940 |
On ne peut, une fois de plus, qu'être frappé de stupeur face à ce nouveau et incroyable paradoxe.
Car voilà un homme, Hitler, qui depuis 22 ans a vécu dans l'espoir de venger un jour l'humiliation de l'Armistice de 1918 mais qui, lorsqu'il y parvient enfin, ne reste que quelques minutes à savourer sa victoire avant de s'en retourner comme si de rien n'était à ses occupations et en particulier à son baraquement ô combien monacal de Brûly-de-Pesche !
Et les paradoxes ne sont pas prêts de s'arrêter puisqu'au petit matin du 23 juin (1), Hitler va effectuer une visite tout aussi éclair à Paris, capitale honnie d'un pays abhorré et désormais vaincu.
Et c'est en vérité au pas de course, ou plus exactement à allure de Mercedes, que le Führer, guidé par son architecte favori, Albert Speer, et par le sculpteur Arno Breker, arpente les rues désertes et se fait expliquer les monuments et curiosités de la Ville Lumière.
Débutée sur le coup de 06h00, la première mais aussi ultime visite d'Hitler à Paris va durer, en tout et pour tout, à peine plus de deux heures (!), ce qui en dit long sur l'intérêt qu'Hitler porte à ses conquêtes mais aussi, et surtout sur sa propre personnalité.
Et on n'a encore rien vu...
(1) la date exacte de cette visite est controversée. Certains auteurs la situant au 28 juin au lieu du 23
1 commentaire:
Jolie photo de tourisme...en vert de gris!
Passe encore pour Speer qui avait des fonctions officielles...mais Breker , sculpteur de statues athlético hérîques et un brin ringardes, 40 ans à l'époque ...
en uniforme , lui aussi, et l'air de s'emmerder comme 4 sous au fond de six poches!
Apparamment , pas question de se mettre en "pékin" quand on faisait une photo de propagande...tous militaires (même d'opérette) ou alors Achtung!
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