Le Pont Transbordeur de Marseille. Notez sa nacelle au ras de l'eau |
… Marseille, 20 aout 1944
Victoire précieuse, Toulon n’en est pas moins une victoire... coûteuse pour "l’Armée B", qui dans cette aventure a certes fait 17 000 prisonniers allemands, mais y a aussi laissé près de 2 700 hommes (tués, blessés et disparus), lesquels, sans surprise, se retrouvent surtout parmi le contingent maghrébin et africain (1)
Après Toulon, il y a évidemment Marseille, que de Lattre a cependant décidé d’attaquer simultanément à partir du 20 aout, et selon un schéma fort semblable à celui mis en œuvre pour Toulon puisqu’il s’agit, une fois encore, d’éviter un assaut - jugé trop aléatoire - par la mer, en encerclant plutôt la ville et le port, puis en les investissant par voie de terre.
Mais là encore, l’affaire ne s’annonce pas facile puisque les quelque 15 000 défenseurs allemands peuvent là aussi compter, côté mer, sur un ensemble de fortifications et de grosses pièces d’artillerie, secondées, côté terre, par de nombreux champs de mines, redoutes et autres obstacles anti-chars.
Sans illusion sur l’issue finale de la bataille, et histoire d'en priver les Alliés même après sa chute inévitable, les Allemands ont également commencé à multiplier les obstructions dans le port lui-même, coulant plusieurs navires dans la rade et, surtout, faisant sauter le célèbre Pont Transbordeur, dû à Ferdinand Arnodin et inauguré en 1905…
(1) le 6ème Régiment de tirailleurs sénégalais a ainsi perdu 124 Européens pour 463 Africains
Victoire précieuse, Toulon n’en est pas moins une victoire... coûteuse pour "l’Armée B", qui dans cette aventure a certes fait 17 000 prisonniers allemands, mais y a aussi laissé près de 2 700 hommes (tués, blessés et disparus), lesquels, sans surprise, se retrouvent surtout parmi le contingent maghrébin et africain (1)
Après Toulon, il y a évidemment Marseille, que de Lattre a cependant décidé d’attaquer simultanément à partir du 20 aout, et selon un schéma fort semblable à celui mis en œuvre pour Toulon puisqu’il s’agit, une fois encore, d’éviter un assaut - jugé trop aléatoire - par la mer, en encerclant plutôt la ville et le port, puis en les investissant par voie de terre.
Mais là encore, l’affaire ne s’annonce pas facile puisque les quelque 15 000 défenseurs allemands peuvent là aussi compter, côté mer, sur un ensemble de fortifications et de grosses pièces d’artillerie, secondées, côté terre, par de nombreux champs de mines, redoutes et autres obstacles anti-chars.
Sans illusion sur l’issue finale de la bataille, et histoire d'en priver les Alliés même après sa chute inévitable, les Allemands ont également commencé à multiplier les obstructions dans le port lui-même, coulant plusieurs navires dans la rade et, surtout, faisant sauter le célèbre Pont Transbordeur, dû à Ferdinand Arnodin et inauguré en 1905…
(1) le 6ème Régiment de tirailleurs sénégalais a ainsi perdu 124 Européens pour 463 Africains
1 commentaire:
Bonjour,
excellentissime blog que je suis depuis des années !
J'observe sur cette dernière série d'articles une lancinante insistance sur la composition africaine de ... l'armée d'Afrique. Je me doute que ce qui est encore un empire colonial n'a pas usé uniquement du patriotisme pour recruter ses troupes. Mais ce serait un peu léger de s'en tenir à cela : les troupes "indigènes" ont TOUJOURS fait partie des effectifs. L'armée était aussi un moyen de s'émanciper ou de monter dans la société. Mais je m'égare.
Je réagis aux pertes devant Toulon : "sans surprise, [les pertes] se retrouvent surtout parmi le contingent maghrébin et africain". Ben oui, sans surprise. Mais pour dissiper ce sentiment que vous suggérez qu'on envoyait les africains en première ligne, gardant les "blancs" en arrière, votre commentaire " le 6ème Régiment de tirailleurs sénégalais a ainsi perdu 124 Européens pour 463 Africains" gagnerait en pertinence si vous évoquiez les effectifs d'origine. Pas sûr que le ratio de pertes par groupe soit dans le sens que vous susurrez ?
Cordialement
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