vendredi 3 juillet 2020

6428 - Alpha la facile

Sherman DD du 756ème bataillon, sur une des plages Alpha
… "Alpha", 08h30

Mais comme en Normandie, l’aisance ou la difficulté du débarquement, pour ne pas dire la différence entre la vie et la mort, dépend en définitive… de la plage ou on débarque !

A l’ouest, entre Cavalaire et Saint-Tropez, les plages "Alpha" ne posent guère de difficultés aux hommes de la 3ème D.I., par ailleurs appuyés par une poignée de tanks Sherman Duplex Drive amphibies (1) qui, la Méditerranée étant tout de même plus paisible que la Manche, parviennent pour la plupart à rejoindre le rivage sans couler presque aussitôt à pic.

Choqués et démoralisés par le pilonnage qu’ils viennent de subir pendant plus d’une heure, les défenseurs, majoritairement composés d’osttruppen fort peu enthousiastes à l’idée de mourir pour la Grande Allemagne et son Führer, ne demandent de toute manière qu’à se rendre.

En maints endroits, leurs tranchées sont même totalement désertées (!), en sorte que les mines constituent le seul et véritable adversaire que doivent affronter les soldats américains.

Au prix de moins de 300 morts et blessés, l’affaire est donc réglée en à peine plus d’une heure, ce qui permet dès lors à la 3ème D.I. de se rabattre aussitôt vers Saint-Tropez et le centre de la ligne américaine…

(1) également appelés, pour d’évidentes raisons, "Donald Duck", ces tanks ô combien patauds étaient équipés d’une "jupe" de flottaison permettant, en théorie, de les mettre à l’eau à quelques centaines de mètres du rivage

2 commentaires:

Anonyme a dit...

La Méditerranée plus facile que la Manche...vaste sujet... et les bretons sont parfois surpris par la méchante humeur de la Grande Bleue...où les changement de temps sont extrêmement rapides et violents .

Mais il est bien évident qu'en plein été c'est une mer agréable et facile...et point de courants ni de marée puissants pour contrarier un Débarquement ni de questions métaphysiques sur l'art et la manière de disposer les asperges de Rommel sur la zône couvrante et découvrante.

En dehors de l'été c'est une toute autre histoire...les vents sont canalisés par les montagnes (efet venturi, qui multiplie la violence du vent dans les passages resserrés come les bouches de Bonifacio ou le couloir de Triste, la mer est courte et hachée et devient un vrai terrain de motocross très dur pour les petites embarcations rapides) Les anglais avaient du renforcer en catastrophe leurs vedettes rapides "mosquito boats" (lance torpilles et air sea rescue) lorsqu'ils ont voulu les faire opérer en Méditerranée, les fonds en Vé trop plat tapaient sauvagement dans la mer et se fendaient malgré une superbe construction en triple bordé croisé avec les meileures qualités d'acajou etbde teck.

Anonyme a dit...

Petit détail: La plupart des scènes du film "le jour le plus long" relatant le débarquement d'Arromanches en Normandie (d'après le livre du journaliste Cornelius Ryan) ont été tournées ...en Méditerranée et plus précisément..en Corse sur la grande plage de La Saleccia au Nord-Ouest de Saint Florent...l'eau y est plus chaude, il n'y a pas de marées, ce qui simplifie les prises de vue et congèle moins les acteurs quand il faut refaire trois fois une prise de soldat pateaugeant dans les vagues...et avant le départ de la France du commandement intégré de l'OTAN il y avait une flotte américaine à portée de main, en rade de Villefranche sur Mer (entre Toulon et Nice) , flotte que l'US Navy a volontiers prêté comme "figurant principal" du film.

Le type physique du paysan normand diffère nettement de celui du berger Corse mais çà n'a pas empêché Darryl Zannuck de recruter en masse les gens du coin comme figurants... Pour un public américain, un pin Laricio peut fort bien pousser sur les rives de l'Orne et le Berger corse Pierre-Paulu Antonacci passer pour l'éleveur de vaches normandes Jean Legastelois...pour le public français averti du détail...par contre...çà jure un peu...mais qui s'en soucie.