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Membres de la Volkssturm et leur Panzerfaust : Berlin, mars 1945 |
… Berlin, 19 mars 1945
Le 19 mars, Hitler reprend pourtant à son compte la logique russe de la "terre brûlée" : à son Ministre de l’Armement, Albert Speer, qui le presse d’épargner au moins les ponts et autres infrastructures vitales, dont la destruction "éliminerait toute possibilité de survie ultérieure du peuple allemand", le Führer fou rétorque que "Si la guerre est perdue, le peuple lui aussi sera perdu et il n'est pas nécessaire de se préoccuper de ses moyens de survie élémentaires. Au contraire, il est mieux pour nous de les détruire. Car la nation s'est montrée faible et l'avenir appartient entièrement au vigoureux peuple de l'Est. Il ne restera, en tout cas, après la bataille, que les incapables, car les bons seront morts".
Le lendemain, les "ordres personnels du Führer" sont plus explicites encore puisque tous les moyens de communication, tous les moyens de transport, toutes les installations industrielles doivent être détruits immédiatement sur l'ensemble du territoire allemand !
Pour ses adversaires comme pour son chef suprême, le Troisième Reich n’a donc à l’évidence plus que quelques jours, et au maximum plus que quelques semaines, devant lui.
Mais dans ces conditions, et plus encore qu’en 1944, à quoi bon s’entêter dès lors à préparer, pour le début du mois d’avril, une nouvelle et vaste offensive sur un Front à présent aussi oublié et insignifiant que l’Italie ?
Et à quoi bon condamner à nouveau des milliers de soldats alliés, et au moins autant de civils italiens (!), à une mort certaine alors qu’il serait tellement plus facile de se contenter - comme on l’a d’ailleurs fait depuis des mois - de demeurer tranquillement sur le banc de touche et d’attendre que l’arbitre soviétique siffle la fin du match sur les ruines de la Chancellerie du Reich ?
Le 19 mars, Hitler reprend pourtant à son compte la logique russe de la "terre brûlée" : à son Ministre de l’Armement, Albert Speer, qui le presse d’épargner au moins les ponts et autres infrastructures vitales, dont la destruction "éliminerait toute possibilité de survie ultérieure du peuple allemand", le Führer fou rétorque que "Si la guerre est perdue, le peuple lui aussi sera perdu et il n'est pas nécessaire de se préoccuper de ses moyens de survie élémentaires. Au contraire, il est mieux pour nous de les détruire. Car la nation s'est montrée faible et l'avenir appartient entièrement au vigoureux peuple de l'Est. Il ne restera, en tout cas, après la bataille, que les incapables, car les bons seront morts".
Le lendemain, les "ordres personnels du Führer" sont plus explicites encore puisque tous les moyens de communication, tous les moyens de transport, toutes les installations industrielles doivent être détruits immédiatement sur l'ensemble du territoire allemand !
Pour ses adversaires comme pour son chef suprême, le Troisième Reich n’a donc à l’évidence plus que quelques jours, et au maximum plus que quelques semaines, devant lui.
Mais dans ces conditions, et plus encore qu’en 1944, à quoi bon s’entêter dès lors à préparer, pour le début du mois d’avril, une nouvelle et vaste offensive sur un Front à présent aussi oublié et insignifiant que l’Italie ?
Et à quoi bon condamner à nouveau des milliers de soldats alliés, et au moins autant de civils italiens (!), à une mort certaine alors qu’il serait tellement plus facile de se contenter - comme on l’a d’ailleurs fait depuis des mois - de demeurer tranquillement sur le banc de touche et d’attendre que l’arbitre soviétique siffle la fin du match sur les ruines de la Chancellerie du Reich ?
1 commentaire:
Bonjour!
Compliments pour le blog. Les ordres de Hitler de "terre brûlée"ont été donnés ...celà ne veut pas dire qu'ils ont été transmis et encore moins exécutés.
Albert Speer , considéré comme l'homme "raisonnable" des procès de Nurenberg (d'autres le voyaient comme un écolier qui cafarde ses petits camarades pour éviter le coup de règle sur les doigts) dit dans ses mémoires qu'il s'est arrangé avec les généraux et les fonctionnaires provinciaux des Kreis (cantons) ou lander (provinces) pour ignorer les ordres en question surtout du côté ouest , histoire de faciliter la progression des américains , jugés moins féroces que les russes....mensonge ou vérité ? sûrement quelque chose entre les deux , comme sa velléité de tuer Hitler.
En France le gouverneur du Gross Paris (Von Stulpnagel) avait été beaucoup plus réaliste: arrangements avec le consul suédois Nordling, pas question d'incendier les monuments ou de dynamiter les ponts (question de Kultur, voir les réactions de von Arnim ou de Ernst Jungers, tous deux collectionneurs qui se servaient à prix"d'ami" chez les antiquaires parisiens)...et pour finir reddition en priant pour que le peuple parisien insurgé (à l'époque paris n'était pas "gentryfié" ) n'ait pas la gachette trop facilement patriotique.
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