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| Le croiseur léger Breslau, à une date inconnue |
... 7 aout 1914
Quelques heures plus tard, les deux navires allemands sont repérés par trois croiseurs de bataille anglais... qui s'abstiennent néanmoins de les engager puisqu'à ce moment, l'Angleterre n'est pas encore officiellement en guerre avec l'Allemagne !
Au matin du 5 aout, le Goeben et le Breslau mouillent à Messine (1)... toujours sous l’œil des navires anglais, qui ne sont toujours pas en guerre (2) et qui ont reçu pour instructions de ne pas non plus s'aventurer dans les eaux territoriales italiennes.
Convaincu que Souchon va maintenant tenter sa chance vers Gibraltar, le commandant de la Mediterranean Fleet, Archibald Berkeley Milne, envoie deux de ses croiseurs de bataille par le travers nord du Détroit de Messine, expédie le troisième à Bizerte (Tunisie) pour y charbonner (3), et ne laisse qu'un fort modeste croiseur léger, le Gloucester, pour garder le débouché sud.
Et à la stupéfaction générale, c'est évidemment ce débouché-là que Souchon choisit d'emprunter dans la nuit du 5 au 6 aout afin de rallier Constantinople !
Au soir du 6 aout, les deux navires allemands sont repérés cap à l'Est par le Gloucester. Pour les croiseurs de bataille de Milne il est désormais trop tard, mais entre Souchon et Constantinople, il y a tout de même, le lendemain, les quatre croiseurs-cuirassés du contre-amiral Ernest Troubridge.
Le problème, c'est que les instructions de Troubridge lui interdisent d'engager un ennemi "supérieur", et que le Goeben est bel et bien "supérieur" à chacun de ses quatre bâtiments dans les trois domaines essentiels que sont le blindage, la vitesse et la puissance de feu !
Alors Troubridge décide... de ne rien faire, et donc de laisser tranquillement passer les Allemands qui, après avoir à nouveau charbonné près de Naxos (Mer Egée) se présentent le 10 aout devant le Détroit des Dardanelles...
(1) en 1914, l'Italie est encore neutre et par ailleurs membre de l'Alliance
(2) la guerre entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne n'est déclarée que le 5 aout à minuit
(3) avant l'introduction de la chauffe au mazout, les navires de guerre engloutissaient d'immenses quantités de charbon qui nécessitaient de fréquents ravitaillement, lesquels ne pouvaient se réaliser que dans un port ou, dans le meilleur des cas, de navire à navire, par sacs, et par mer très calme
Quelques heures plus tard, les deux navires allemands sont repérés par trois croiseurs de bataille anglais... qui s'abstiennent néanmoins de les engager puisqu'à ce moment, l'Angleterre n'est pas encore officiellement en guerre avec l'Allemagne !
Au matin du 5 aout, le Goeben et le Breslau mouillent à Messine (1)... toujours sous l’œil des navires anglais, qui ne sont toujours pas en guerre (2) et qui ont reçu pour instructions de ne pas non plus s'aventurer dans les eaux territoriales italiennes.
Convaincu que Souchon va maintenant tenter sa chance vers Gibraltar, le commandant de la Mediterranean Fleet, Archibald Berkeley Milne, envoie deux de ses croiseurs de bataille par le travers nord du Détroit de Messine, expédie le troisième à Bizerte (Tunisie) pour y charbonner (3), et ne laisse qu'un fort modeste croiseur léger, le Gloucester, pour garder le débouché sud.
Et à la stupéfaction générale, c'est évidemment ce débouché-là que Souchon choisit d'emprunter dans la nuit du 5 au 6 aout afin de rallier Constantinople !
Au soir du 6 aout, les deux navires allemands sont repérés cap à l'Est par le Gloucester. Pour les croiseurs de bataille de Milne il est désormais trop tard, mais entre Souchon et Constantinople, il y a tout de même, le lendemain, les quatre croiseurs-cuirassés du contre-amiral Ernest Troubridge.
Le problème, c'est que les instructions de Troubridge lui interdisent d'engager un ennemi "supérieur", et que le Goeben est bel et bien "supérieur" à chacun de ses quatre bâtiments dans les trois domaines essentiels que sont le blindage, la vitesse et la puissance de feu !
Alors Troubridge décide... de ne rien faire, et donc de laisser tranquillement passer les Allemands qui, après avoir à nouveau charbonné près de Naxos (Mer Egée) se présentent le 10 aout devant le Détroit des Dardanelles...
(1) en 1914, l'Italie est encore neutre et par ailleurs membre de l'Alliance
(2) la guerre entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne n'est déclarée que le 5 aout à minuit
(3) avant l'introduction de la chauffe au mazout, les navires de guerre engloutissaient d'immenses quantités de charbon qui nécessitaient de fréquents ravitaillement, lesquels ne pouvaient se réaliser que dans un port ou, dans le meilleur des cas, de navire à navire, par sacs, et par mer très calme
1 commentaire:
Bonjour!
remarquable blog comme toujours le Goeben a parfois été qualifié de "Navire qui a changé le monde" car il va permettre non seulement de renforcer la marine de Kemal Ataturk mais aussi de couper les ravitaillements par la voie maritime vers la Russie...ce qui facilitera grandement la tâche de Lénine et de Trotsky (alliés objectifs , bien qu'à leur corps défendant des allemands) en affaiblissant le régime tzariste.
Il y a tout un chapitre consacré à ce navire dans le très érudit bouquin de Xavier de Planhol sur les rapports (pas évidents du tout) entre le monde islamique et la mer (L'islam et la mer, la mosquée et le matelot) .
L'appellation de navire qui changea le monde est dans ce bouquin...peut être exagérée mais il est indéniable que Troubridge a fait une monumentale connerie (qu'il paiera de sa carrière) en ne tentant pas d'attaquer le Goeben , futur Yavuz sultan selim.
Un peu moins de trente ans plus tard les Anglais ne referont pas la même sottise au moment de la bataille du Rio de la Plata, les trois modestes croiseurs britanniques Ajax , Achilles et exeter combattront jusqu'à l'extrème limite pour coincer le Graf Von spee à Montevideo. Le commodore Harwood était autrement combatif et bon tacticien que l'inepte Troubridge.
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