vendredi 28 décembre 2018

5785 - prisonniers, fuyards, résistants

Prisonniers de guerre, escortés par des parachutistes
… c’est à Galatas que les Allemands ont décidé de regrouper tous les soldats alliés capturés en Crète avant de les déporter sur le continent.

"Les conditions dans le camp étaient choquantes", raconta le soldat Colin Burn. "C'était sale et poussiéreux. Il n'y avait qu'un sol sablonneux avec seulement quelques touffes d'herbes. Les installations sanitaires étaient terribles. Il n'y avait qu'une tranchée creusée dans le sol, à l'extérieur, à l'extrémité du camp. En plein air. Tout le monde avait la dysenterie. Il était courant d'en voir une centaine alignés le long de la tranchée, et davantage attendant d'y aller".

Une fois ramenés sur le continent, les prisonniers vont s'en aller rejoindre leurs camarades capturés en Grèce quelques semaines auparavant, avant d'être transférés, pour les officiers, en Allemagne, et, pour tous les autres, en Autriche ou en Yougoslavie, où ils y resteront pour la plupart jusqu'à la fin de la guerre.

La Bataille de Crète est officiellement terminée, mais des combats sporadiques ont encore lieu ici et là. Des centaines d'hommes, peu soucieux de se rendre, errent et se cachent dans les collines, aidés, à leurs propres risques, par de nombreux civils crétois.

Certains se rendront ou seront arrêtés, et souvent fusillés comme partisans, par les Allemands; d'autres finiront par trouver une embarcation leur permettant de quitter l'île; d'autres encore rejoindront les rangs de la Résistance crétoise, quelques-uns jusqu'à la reddition des troupes d'occupation allemandes, le 12 mai 1945...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour, la résistance crétoise est restée active après l'invasion: Le commandant Bergé,ancien dirigeant de mon club de voile et de plongée (bien avant mon époque, dans les années 50), un français gaulliste engagé dans les SAS anglais a pu aborder en crête avec un commando et faire péter une vingtaine d'avions sur l'aérodrome d'Héraklion.
Il a été fait prisonnier (il devait être un sacré malin car en qualité de français libre et de commando il y avait undouble ordre d'Hitler pour fusiller les gens comme lui sans autre forme de procès, Cf le raid des kayaks en Gironde).
Je suppose que sans une résistance active localement il n'aurait jamais pu faire ce coup d'éclat

Anonyme a dit...

Bonjour,

Concernant le commandant Bergé, il y avait le livre de Bonnecarrère : Qui ose vaincra!