jeudi 29 novembre 2018

5756 - un honnête homme

Bernard Freyberg : des allures de baroudeur, masquant une profonde indolence
... Bernard Freyberg est ce qu'il convient d'appeler un "honnête homme".

C'est - et personne ne l'a jamais contesté - un homme courageux et un bon soldat, mais c'est aussi un homme et un commandant-en-chef depuis longtemps dépassé par les événements et l'ampleur de ses responsabilités, un homme qui n'entend que ce qu'il veut entendre et qui ne quitte jamais son poste de commandement pour s'en aller constater lui-même la situation sur le terrain, un homme aujourd'hui démoralisé, un homme qui n'y croit plus, et un homme qui, rappelons-le, a également connu l'enfer de Gallipoli - que nous aborderons dans la prochaine chronique - et les invraisemblables et ô combien inutiles boucheries de la 1ère G.M.

Et à ceci, ainsi qu'à son indolence pour ainsi dire naturelle et qui contraste si singulièrement avec son allure de baroudeur, s'ajoute sans doute, en cette soirée décisive du 22 mai 1942, la volonté de ne pas passer aux yeux de l'Histoire, et à ceux de ses soldats néo-zélandais, comme "l'homme qui aura sacrifié le corps expéditionnaire".

Sans véritable surprise, donc, Freyberg refuse de choisir la contre-attaque et décide plutôt d'autoriser la retraite de la 5ème Brigade, une retraite que les soldats, sur le terrain, ne parviennent pourtant pas à comprendre, et qu'ils ne se privent d'ailleurs pas de dénoncer, mais une retraite qui s'effectue quand même tant bien que mal, et à vrai dire plutôt mal que bien.

Et cette retraite, hélas, en appelle bien d'autres.

La victoire allemande en Crète est désormais assurée...

1 commentaire:

Unknown a dit...

Vous avez longtemps parlé de freyberg, il est temps de nous parler de student. En effet, remporter une victoire dans des conditions aussi difficiles où tout semble jouer contre vous n'est pas donné à n'importe qui.