Retraiter ou contre-attaquer : le dilemme de Freyberg au soir du 22 mai |
... Bernard Freyberg s'était couché aux premières heures du 22 mai avec la satisfaction de l’homme convaincu que le plus dur est désormais derrière lui, et les premiers rapports du brigadier Hargest, reçus à son réveil et faisant état de "l'évacuation" des troupes allemandes, l’ont maintenu d’excellente humeur une bonne partie de la journée.
La réalité, et des informations bien plus conformes aux faits, l’ont hélas brutalement ramené sur terre en début d'après-midi, au point d'ailleurs de le faire rapidement basculer de l’optimisme paisible jusqu'aux tréfonds du pessimisme le plus sombre.
Dans la soirée, le commandant-en-chef de la Creforce en est même venu à la conclusion qu’il ne lui reste en vérité plus que deux alternatives : soit autoriser la retraite de la 5ème Brigade neo-zélandaise de Hargest, à présent menacée d'encerclement, ou, au contraire, interdire ce retrait et plutôt ordonner une contre-attaque enfin massive, en utilisant cette fois toutes les troupes de réserve dont il dispose et qui pour la plupart n’ont toujours pas tiré un seul coup de feu
La première option permet à l'évidence de gagner du temps mais, à moins de croire en la Divine Providence, revient de facto, à concéder Maleme, et ultimement la Crète toute entière, aux Allemands
Militairement parlant, seule la seconde option laisse encore entrevoir la possibilité d'une victoire, mais la totale supériorité aérienne de l'ennemi, et la difficulté, jamais démentie depuis le début de l'invasion, d'acheminer des renforts jusqu'au Front, puis de coordonner leur action, la rend extrêmement hasardeuse et dans tous les cas fort coûteuse en vies humaines...
La réalité, et des informations bien plus conformes aux faits, l’ont hélas brutalement ramené sur terre en début d'après-midi, au point d'ailleurs de le faire rapidement basculer de l’optimisme paisible jusqu'aux tréfonds du pessimisme le plus sombre.
Dans la soirée, le commandant-en-chef de la Creforce en est même venu à la conclusion qu’il ne lui reste en vérité plus que deux alternatives : soit autoriser la retraite de la 5ème Brigade neo-zélandaise de Hargest, à présent menacée d'encerclement, ou, au contraire, interdire ce retrait et plutôt ordonner une contre-attaque enfin massive, en utilisant cette fois toutes les troupes de réserve dont il dispose et qui pour la plupart n’ont toujours pas tiré un seul coup de feu
La première option permet à l'évidence de gagner du temps mais, à moins de croire en la Divine Providence, revient de facto, à concéder Maleme, et ultimement la Crète toute entière, aux Allemands
Militairement parlant, seule la seconde option laisse encore entrevoir la possibilité d'une victoire, mais la totale supériorité aérienne de l'ennemi, et la difficulté, jamais démentie depuis le début de l'invasion, d'acheminer des renforts jusqu'au Front, puis de coordonner leur action, la rend extrêmement hasardeuse et dans tous les cas fort coûteuse en vies humaines...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire