Le croiseur léger Dido, à l'ancre. Notez l'absence de la 3ème tourelle avant |
... sur ces caïques dépourvues d'armement, et qui n'offrent que de dérisoires planches en bois pour s'abriter des balles et des obus (!), on voit, à la lumière des projecteurs, des soldats allemands agiter frénétiquement mouchoirs et serviettes blanches afin de signifier leur reddition.
Peine perdue : sur le croiseur Dido, le commandant, sourd aux appels d'un subalterne qui considère tout cela comme un meurtre, donne l'ordre d'ouvrir le feu "peut-être parce qu'il se rappelait l'attaque, par des bombardiers en piqué allemands, d'un navire-hôpital au secours duquel le Dido s'était porté lors de l'évacuation de la Grèce" (1)
Dans cette Bataille de Crète, c'est donc un massacre de plus, un massacre que l'on n'hésiterait pas aujourd'hui à qualifier de crime de guerre, et un massacre dans lequel les malheureux soldats allemands se retrouvent littéralement hachés menus par les mitrailleuses lourdes et les pièces de 20 à 40mm des bâtiments britanniques
"Les mitrailleuses et les [canons] pom-pom tiraient sans relâche sur toute cible qui se présentait, qu'il s'agisse d'une caïque, d'une embarcation de sauvetage, d'un canot pneumatique ou même, s'il faut en croire les sources allemandes, de groupes d'hommes avec leur gilet de sauvetage, occupés à barboter dans l'eau ou à s'accrocher à des débris" (2)
Such is the War, my friend...
Mais du fait même de cette agitation, croiseurs et destroyers multiplient les ronds dans l'eau et éprouvent toutes les peines du monde à ne pas s'aborder ou se canonner les uns les autres.
Après deux heures de grande confusion, l'épuisement des munitions, mais aussi la perspective de voir bientôt apparaître les premières lueurs de l'aube... et les avions de la Luftwaffe, les contraignent de toute manière à vider les lieux...
(1) et (2) Beevor, op cit
Peine perdue : sur le croiseur Dido, le commandant, sourd aux appels d'un subalterne qui considère tout cela comme un meurtre, donne l'ordre d'ouvrir le feu "peut-être parce qu'il se rappelait l'attaque, par des bombardiers en piqué allemands, d'un navire-hôpital au secours duquel le Dido s'était porté lors de l'évacuation de la Grèce" (1)
Dans cette Bataille de Crète, c'est donc un massacre de plus, un massacre que l'on n'hésiterait pas aujourd'hui à qualifier de crime de guerre, et un massacre dans lequel les malheureux soldats allemands se retrouvent littéralement hachés menus par les mitrailleuses lourdes et les pièces de 20 à 40mm des bâtiments britanniques
"Les mitrailleuses et les [canons] pom-pom tiraient sans relâche sur toute cible qui se présentait, qu'il s'agisse d'une caïque, d'une embarcation de sauvetage, d'un canot pneumatique ou même, s'il faut en croire les sources allemandes, de groupes d'hommes avec leur gilet de sauvetage, occupés à barboter dans l'eau ou à s'accrocher à des débris" (2)
Such is the War, my friend...
Mais du fait même de cette agitation, croiseurs et destroyers multiplient les ronds dans l'eau et éprouvent toutes les peines du monde à ne pas s'aborder ou se canonner les uns les autres.
Après deux heures de grande confusion, l'épuisement des munitions, mais aussi la perspective de voir bientôt apparaître les premières lueurs de l'aube... et les avions de la Luftwaffe, les contraignent de toute manière à vider les lieux...
(1) et (2) Beevor, op cit
1 commentaire:
Dans cette histoire c'est le Pacha et l'équipage du torpilleur italien Lupo qui a été le plus "correct"....après avoir dû décrocher à cause des dégâts encaissés, il est revenu sur place quelques heures après pour repêcher les blessés et les naufragés, au risque de se faire à nouveau canonner.
l'attitude du commandant du Dido a un précédent dans la marine anglaise: c'est le Commandant du Q ship (cargo piège) Baralong,durant le guerre de 14-18, un certain Geoffrey Herbert, qui a fait massacrer consciencieusement l'équipage d'un sous-marin allemand qu'il venait de couler.
Il s'est contentéde dire que lui et ses hommesétaient furieux du torpillage du Lusitania , survenu quelques temps plus tôt.
Ni l'un ni l'autre n'ont eu devrais comptes à rendre.
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