Junkers 87 à Maleme, après la bataille |
... l'obligation, pour les Britanniques, de vider prématurément les lieux et la possibilité, pour les naufragés et survivants allemands, de voir bientôt arriver navires et hydravions de sauvetage, expliquent pourquoi le bilan humain, avec un peu plus de 300 morts, paraît finalement "raisonnable", pour ne pas dire "léger"
Qu'importe : la supposée "flotte de débarquement" allemande n'existe plus, la moitié des caïques a en effet été coulée, et l'autre moitié contrainte de faire demi-tour. Une seule embarcation a en définitive réussi à rallier Maleme intacte,... pour y déposer seulement trois officiers et cent-dix hommes de troupe !
En Crète, justement, les éclairs de la canonnade, et la lueur des incendies, n'ont échappé à personne, et certainement pas à Freyberg, qui en déduit - mais bien à tort - que le plus dur est maintenant derrière lui, et la Crète quasiment sauvée !
Et son optimisme est en vérité si convainquant qu'il se retrouve bientôt partagé par tout l'État-major de la Creforce, où chacun se congratule avant d'aller tranquillement se coucher avec la satisfaction du devoir accompli et sans même chercher à prendre des nouvelles de la fameuse contre-offensive lancée au même moment sur Maleme !
"Freyberg était un homme très courageux et très apprécié, mais sans imagination. Arc-bouté sur sa conviction, erronée, d'un débarquement naval, il ne pouvait se résoudre à lâcher prise. Son incompréhension fondamentale continua d'imprégner ses ordres, même après que la réalité de la situation soit devenue claire, le matin suivant.
Les officiers et soldats des Sherwood Rangers qui servaient les pièces de 6 pouces (152mm) sur St John’s Hill se retrouvèrent au supplice en voyant la masse des Allemands rassemblés à Maleme profiter d'une relative tranquillité pendant les deux jours suivants. Le commandant de batterie sollicita la permission de déplacer ses canons afin de s'en prendre à l'aérodrome, mais on la lui refusa au prétexte que l'artillerie côtière devait exclusivement servir à la défense contre une invasion venue de la mer. Ce n'est qu'aux premières heures du 24 mai, soit deux jours après la destruction du convoi, qu'il se fit finalement dire qu'il pouvait engager les concentrations de troupes ennemies à l'ouest. Mais à cette date, Maleme se trouvait déjà loin derrière les lignes ennemies, et les Allemands n'étaient plus qu'à cinq kilomètres de La Canée (1)
(1) Beevor, op cit
Qu'importe : la supposée "flotte de débarquement" allemande n'existe plus, la moitié des caïques a en effet été coulée, et l'autre moitié contrainte de faire demi-tour. Une seule embarcation a en définitive réussi à rallier Maleme intacte,... pour y déposer seulement trois officiers et cent-dix hommes de troupe !
En Crète, justement, les éclairs de la canonnade, et la lueur des incendies, n'ont échappé à personne, et certainement pas à Freyberg, qui en déduit - mais bien à tort - que le plus dur est maintenant derrière lui, et la Crète quasiment sauvée !
Et son optimisme est en vérité si convainquant qu'il se retrouve bientôt partagé par tout l'État-major de la Creforce, où chacun se congratule avant d'aller tranquillement se coucher avec la satisfaction du devoir accompli et sans même chercher à prendre des nouvelles de la fameuse contre-offensive lancée au même moment sur Maleme !
"Freyberg était un homme très courageux et très apprécié, mais sans imagination. Arc-bouté sur sa conviction, erronée, d'un débarquement naval, il ne pouvait se résoudre à lâcher prise. Son incompréhension fondamentale continua d'imprégner ses ordres, même après que la réalité de la situation soit devenue claire, le matin suivant.
Les officiers et soldats des Sherwood Rangers qui servaient les pièces de 6 pouces (152mm) sur St John’s Hill se retrouvèrent au supplice en voyant la masse des Allemands rassemblés à Maleme profiter d'une relative tranquillité pendant les deux jours suivants. Le commandant de batterie sollicita la permission de déplacer ses canons afin de s'en prendre à l'aérodrome, mais on la lui refusa au prétexte que l'artillerie côtière devait exclusivement servir à la défense contre une invasion venue de la mer. Ce n'est qu'aux premières heures du 24 mai, soit deux jours après la destruction du convoi, qu'il se fit finalement dire qu'il pouvait engager les concentrations de troupes ennemies à l'ouest. Mais à cette date, Maleme se trouvait déjà loin derrière les lignes ennemies, et les Allemands n'étaient plus qu'à cinq kilomètres de La Canée (1)
(1) Beevor, op cit
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