L'épave du croiseur York, inspectée par les Italiens après la Bataille de Crète |
... en rembarquant à Kalamata, Mégare ou Cythère, les soldats du Commonwealth espéraient, sinon rentrer chez eux, du moins retrouver la relative quiétude du Caire.
Hélas, pour bon nombre d'entre eux, la prochaine étape n'est autre que l’île de Crète, à moins de 100 kms de l’extrême sud-est de la Grèce continentale, donc à portée directe des avions de la Luftwaffe,… pour ne rien dire des ambitions d’Hitler, pour qui elle représente l’ultime détour obligé avant le début de sa grande chevauchée en URSS !
Longue de quelque 250 kms, et large de 50, la Crète est une île montagneuse, inhospitalière, et difficile d'accès, ce qui ne l'a pourtant pas empêché de se voir convoitée à de nombreuses reprises au fil des siècles par une multitude de prétendants différents, jusqu’à tomber définitivement, en 1913, dans l'escarcelle grecque.
En janvier 1941, craignant - déjà - un raid de parachutistes contre les aérodromes de l’île, les Britanniques, désormais alliés des Grecs, ont commencé à constituer des milices locales qui, comme nous allons le voir, vont jouer un grand rôle dans les semaines et même dans les années à venir.
Pourtant, ce ne sont pas des parachutistes allemands, mais bien des marins italiens, qui y ont porté les premiers coups de l’ère moderne : dans la nuit du 25 au 26 mars 1941, une attaque audacieuse, menée par des vedettes à moteur quasi-suicide (1), a en effet irrémédiablement endommagé le croiseur lourd York, imprudemment ancré dans la Baie de La Sude (2)…
(1) chargées de quelque 300 kilos d’explosifs, les Motoscafo da Turismo, ou MT, étaient de petites embarcations utltra-rapides (plus de 30 noeuds) que leur pilote, après avoir calé la barre, était supposé abandonner une fois parvenu à quelques centaines de mètres de la cible.
(2) impossible à renflouer avec les moyens locaux, le York fut finalement abandonné sur place, et ferraillé après la guerre
Hélas, pour bon nombre d'entre eux, la prochaine étape n'est autre que l’île de Crète, à moins de 100 kms de l’extrême sud-est de la Grèce continentale, donc à portée directe des avions de la Luftwaffe,… pour ne rien dire des ambitions d’Hitler, pour qui elle représente l’ultime détour obligé avant le début de sa grande chevauchée en URSS !
Longue de quelque 250 kms, et large de 50, la Crète est une île montagneuse, inhospitalière, et difficile d'accès, ce qui ne l'a pourtant pas empêché de se voir convoitée à de nombreuses reprises au fil des siècles par une multitude de prétendants différents, jusqu’à tomber définitivement, en 1913, dans l'escarcelle grecque.
En janvier 1941, craignant - déjà - un raid de parachutistes contre les aérodromes de l’île, les Britanniques, désormais alliés des Grecs, ont commencé à constituer des milices locales qui, comme nous allons le voir, vont jouer un grand rôle dans les semaines et même dans les années à venir.
Pourtant, ce ne sont pas des parachutistes allemands, mais bien des marins italiens, qui y ont porté les premiers coups de l’ère moderne : dans la nuit du 25 au 26 mars 1941, une attaque audacieuse, menée par des vedettes à moteur quasi-suicide (1), a en effet irrémédiablement endommagé le croiseur lourd York, imprudemment ancré dans la Baie de La Sude (2)…
(1) chargées de quelque 300 kilos d’explosifs, les Motoscafo da Turismo, ou MT, étaient de petites embarcations utltra-rapides (plus de 30 noeuds) que leur pilote, après avoir calé la barre, était supposé abandonner une fois parvenu à quelques centaines de mètres de la cible.
(2) impossible à renflouer avec les moyens locaux, le York fut finalement abandonné sur place, et ferraillé après la guerre
1 commentaire:
Bonjour!
l'affaire du York est bien oubliée,vous faites bien de la rappeler, d'autant plus que les aviateurs de la Luftwaffe, qui avaient achevé le croiseur à la torpille et à la bombe ont cherché à s'en attribuer tout le mérite, mais il faut reconnaître une bonne dose d'ingéniosité et de courage aux nageurs d'assaut italiens.
Les MTM étaient très en avance sur leur temps et les exemplaires qu'on peut voir au musée naval de La Spezia fourmillent de détails ingénieux:
Le moteur (un puissant Alfa Romeo ) est relié à l'hélice par une transmission spéciale (en fait , une embase externe relevable par pivotement) exactement comme dans les transmissions Z drive vendues sur le marché de la plaisance qui ont fait après guerre la fortune d'OMC Johnson Evinrude ainsi que de la maison suedoise Volvo penta.
Non seulement cette disposition est compacte, mais le relevage de l'embase permettait de franchir les filets pare torpille à pleine vitesse avant de réimmerger l'hélice pour le sprint final.
D'autre part , les MTM n'étaient pas des embarcations suicide à la japonaise: Lors du sprint final le pilote (installé à l'extrême arrière comme sur les canots de course motonautiques italiens de l'époque ) actionnait un levier et était éjecté par de puissants ressorts avec son siège qui formait une sorte de radeau flottant; Ainsi il n'était pas immergé au moment où le canot impactait la cible et échappait aux effets mortels de l'onde de choc qui l'aurait étripé comme un poisson pêché à la dynamite.
Lors de l'attaque de la baie de la Sude , tous les nageurs de combat italiens ont survécu
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