autochenille de la SS Nordland, dans une rue de Berlin |
... en ce printemps de 1945, l'orgueilleuse Waffen-SS d'Heinrich Himmler n'existe plus en tant que formation organisée, et ceux de ses officiers et soldats qui combattent encore sont pour la plupart... étrangers.
Français de la Charlemagne, Scandinaves de la Nordland ou de la Norge, Lettons, Baltes, Belges,... toute l'Europe du national-socialisme s'est pour ainsi dire donnée rendez-vous à Berlin pour le grand final d'un Troisième Reich dont l'ultime paradoxe réside sans doute dans le fait qu'après avoir voulu conquérir toutes les nations européennes, il trouve à présent ses ultimes défenseurs parmi chaque nation d'Europe !
Et ces combattants, soldats perdus d'une guerre perdue, se battent avec d'autant plus d'acharnement qu'ils se savent - contrairement à leurs compagnons d'armes allemands - dans l'impossibilité de pouvoir "rentrer chez eux" : leur choix se limitant en fait entre une balle russe et le peloton d'exécution que ne manqueront pas de leur proposer leurs propres compatriotes.
Arrivés à Berlin contre toute attente, Krukenberg et ses SS français s'installent dans un wagon de métro abandonné,... non sans avoir au préalable pillé les magasins d'alimentation avoisinants.
Ils sont rejoints par des SS suédois, qui ont quant à eux volé quelques transporteurs de troupes blindés à l'Armée rouge. Les uns et les autres se retrouvent finalement affectés à la défense de la Chancellerie du Reich sous laquelle le Führer, qu'aucun d'entre eux n'a jamais vu, sinon de très loin ou alors en photo, est toujours claquemuré
A leur manière, ces soldats maudits incarnent l'Europe de demain...
1 commentaire:
Bonjour!
Tous les soldats perdus du fascisme n'ont pas convergé vers Berlin...certains , comme Joseph Darnand de sinistre mémoire, avaient choisi le sud, et le supposé dernier baroud d'honneur en vallée de la Valtellina "les thermopyles du fascisme" d'après Alessandro Pavolini, le plus dur des plus durs de l'entourage de Mussolini dans le gouvernement de la tristement célèbre République de Salo....Mais là çà a tourné en eau de boudin, Mussolini et sa colonne de piteux fuyards encadrés par un régiment allemand ayant été capturés par un modeste détachement de partisans mélangeant un commandant aristocrate aux idées socialisantes(le Comte Bellini delle Stelle)et une troupe d'ouvriers et paysans aux convictions communistes "à la Peppone et don Camilo".
Pour darnand et pour d'autres (mais pas tous) çà s'est effectivement fini devant un expéditif tribunal militaire français et douze balles au petit matin.
Publier un commentaire