canon de 203mm sur chenilles, en action dans une rue de Berlin |
... malgré leur énorme supériorité en hommes, en tanks et en artillerie, les troupes russes ne progressent dans les rues de Berlin qu'avec une lenteur qui désespère leurs officiers et exaspère le maréchal Joukov.
L'Armée rouge, qui utilisait déjà ses énormes canons de 152 ou 203mm pour tirer à bout portant sur les immeubles où se trouvaient pourtant de fort nombreux civils, a alors l'idée de recourir à de petites sections d'assaut qui, inlassablement, passent à l'attaque des bâtiments et combattent de maison à maison, d'étage à étage, et même de pièce en pièce.
Pour les étages supérieurs, ils ont recours aux grenades, aux pistolets mitrailleurs, voire même aux Panzerfaust récupérés chez leurs adversaires, lesquels, lorsqu'ils sont tirés contre un mur, offrent non seulement l'avantage d'y percer une brèche, mais aussi celui d'éliminer sans coup férir tous ceux - civils ou militaires - qui se trouvent derrière.
Pour les caves, rien ne vaut cependant les lance-flammes, qui unissent les hommes, les femmes, les enfants, les civils et les militaires dans un même magma anonyme et carbonisé.
Le sort des civils est de toute manière considéré comme négligeable : dans le meilleur des cas, ceux-ci sont expulsés dans la rue manu militari, et n'ont plus qu'à prier pour qu'une grenade, un obus, ou une balle simplement perdue ne se retrouve pas sur leur chemin.
Pour les femmes, cette glorieuse incertitude de la Mort s'accompagne aussi, malheureusement de la quasi certitude d'être violées au préalable par un, cinq ou dix soldats russes...
"Nous n'avions pas le temps de distinguer qui était qui", déclara un officier russe. "Parfois, nous jetions tout simplement des grenades dans les caves et continuions notre chemin"
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