Du haut de la Tour à Flak du zoo de Berlin, aux murs épais de plus de deux mètres, le colonel Wöhlermann bénéficie "d'une vue panoramique de cette grande ville brûlant et se consumant au milieu de la fumée, une scène qui vous ébranlait jusqu'au fond de vous-même" (1)
Mais à mesure que les derniers défenseurs de Berlin refluent vers le centre de la capitale, c-à-d vers la Chancellerie et le Reichstag, la répression, loin de s'atténuer, gagne encore en férocité !
Appliquant à la lettre les instructions d'Himmler selon lesquelles "tout individu mâle se trouvant dans une maison ou apparaît un drapeau blanc doit être fusillé", l
es SS n'hésitent plus à pénétrer en trombe dans toutes celles où ils voient un tel drapeau, et à exécuter tous les hommes qui s'y trouvent, quitte à les jeter carrément par la fenêtre
Et malheur à celui que l'on suspecte de vouloir se soustraire à son "devoir".
Dans la soirée, quelqu'un au Führerbunker s'avise ainsi de l'étrange absence du GruppenFührer-SS Hermann Fegelein, officier de liaison d'Himmler auprès du Führer.
De fait, l'intéressé, abandonné par son chef à la Chancellerie, et peu soucieux de mourir en compagnie des derniers fidèles du régime, est rentré chez lui avec la ferme intention de quitter Berlin en vêtements civils...
(1) Beevor, op cit, page 366
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