... à Koursk, une nouvelle discipline olympique est en train de naître, celle de Panzerknacker, ou "casseur de chars".
La médaille d'or dans cette spécialité ô combien périlleuse est un jeune Hauptmann qui vient tout juste de fêter son 27ème anniversaire : Hans-Ulrich Rudel.
Nazi convaincu, sportif émérite et alpiniste chevronné, Rudel va mettre au point une technique très particulière et destinée à optimiser les capacités de son vénérable Junkers 87 "Stuka", que le montage d'un canon de 37mm sous chaque aile a rendu encore plus lent et vulnérable qu'à l'habitude.
Il s'agit, pour l'essentiel, de frapper les tanks soviétiques dans le dos, là où leur blindage est le plus faible, et où les obus de 37mm avaient le moins de chances de ricocher.
"En voyant défiler sous mes ailes ces énormes masses de chars, je me souviens de mon avion-canon que j'ai eu la bonne idée d'emmener lorsque nous avons quitté la Crimée.
(...) La DCA au dessus des détachements russes est, certes, d'une intensité terrifiante, mais comme l'espace entre leurs ligne et les nôtres dépasse rarement 1 500 à 1 800 mètres (...) j'aurai probablement le temps de ramener mon zinc jusqu'à nos positions et de me poser comme je pourrai.
(...) Je m'envole donc, un matin, avec mon avion-canon, escorté par tous les appareils de la première escadrille. Mon succès dépasse tous mes espoirs les plus extravagants. Dès ma première passe, quatre chars russes sautent sous les obus bien ajustés de mes canons (1) Le soir, je puis en inscrire 12 à mon tableau de chasse. J'exulte". (2)
Hans-Ulrich Rudel terminera la guerre en ayant personnellement détruit 519 tanks (!), un millier de véhicules, 70 péniches de débarquement, une demi-douzaine d'avions, un cuirassé, deux croiseurs et un destroyer, soit un palmarès sans équivalent dans le monde, et obtenu pour l'essentiel à bord d'un avion déjà démodé en 1940.
Lui-même abattu une trentaine de fois (!), et blessé à de multiples reprises, il sera amputé d'une jambe en février 1945, ce qui ne l'empêchera pas de retourner au combat six semaines plus tard...
(1) un résultat exceptionnel si l'on considère que chacun des deux canons est alimenté par un chargeur de 6 obus seulement
(2) Fana de l'Aviation, HS 37, page 38
La médaille d'or dans cette spécialité ô combien périlleuse est un jeune Hauptmann qui vient tout juste de fêter son 27ème anniversaire : Hans-Ulrich Rudel.
Nazi convaincu, sportif émérite et alpiniste chevronné, Rudel va mettre au point une technique très particulière et destinée à optimiser les capacités de son vénérable Junkers 87 "Stuka", que le montage d'un canon de 37mm sous chaque aile a rendu encore plus lent et vulnérable qu'à l'habitude.
Il s'agit, pour l'essentiel, de frapper les tanks soviétiques dans le dos, là où leur blindage est le plus faible, et où les obus de 37mm avaient le moins de chances de ricocher.
"En voyant défiler sous mes ailes ces énormes masses de chars, je me souviens de mon avion-canon que j'ai eu la bonne idée d'emmener lorsque nous avons quitté la Crimée.
(...) La DCA au dessus des détachements russes est, certes, d'une intensité terrifiante, mais comme l'espace entre leurs ligne et les nôtres dépasse rarement 1 500 à 1 800 mètres (...) j'aurai probablement le temps de ramener mon zinc jusqu'à nos positions et de me poser comme je pourrai.
(...) Je m'envole donc, un matin, avec mon avion-canon, escorté par tous les appareils de la première escadrille. Mon succès dépasse tous mes espoirs les plus extravagants. Dès ma première passe, quatre chars russes sautent sous les obus bien ajustés de mes canons (1) Le soir, je puis en inscrire 12 à mon tableau de chasse. J'exulte". (2)
Hans-Ulrich Rudel terminera la guerre en ayant personnellement détruit 519 tanks (!), un millier de véhicules, 70 péniches de débarquement, une demi-douzaine d'avions, un cuirassé, deux croiseurs et un destroyer, soit un palmarès sans équivalent dans le monde, et obtenu pour l'essentiel à bord d'un avion déjà démodé en 1940.
Lui-même abattu une trentaine de fois (!), et blessé à de multiples reprises, il sera amputé d'une jambe en février 1945, ce qui ne l'empêchera pas de retourner au combat six semaines plus tard...
(1) un résultat exceptionnel si l'on considère que chacun des deux canons est alimenté par un chargeur de 6 obus seulement
(2) Fana de l'Aviation, HS 37, page 38
1 commentaire:
Preuve en est que la valeur ou la modernité du matériel ne fait pas tout : la discipline, l'entraînement, l'expérience, l'utilisation à l'extrême des possibilités du matériel, une doctrine bien établie.
En 1943, les blindés Russes ne sont toujours pas équipés de radios, transformant les offensives en vastes charges aveugles vers les lignes Allemandes...
Les T-34 souffrent eux aussi de défauts de conception que l'industrie Russe tarde à corriger. L'Armée Rouge aligne encore des modèles totalement obsolètes (T-70) car ses usines ne peuvent produire que ces modèles... et il faut produire des blindés !
Enfin, en 1943, la Wehrmacht se bat sur plusieurs fronts : l'Atlantique et la Méditerranée, l'Afrique du Nord et le ciel de l'Europe de l'Ouest. L'URSS peut quant à elle se concentrer sur un seul front, et sur quelques armes (artillerie, aviation et blindés), tout en comptant sur l'aide économique et militaire des Alliés.
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