... après le succès du premier test à Alamagordo, reste maintenant à accomplir l'essentiel : larguer sur le Japon une bombe atomique qui n'existe pour l'instant qu'en deux exemplaires, par ailleurs de conceptions totalement différentes.
Mais comment acheminer cet engin aussi précieux que dangereux sur des milliers de kilomètres d'océan ? Le transport aérien étant rapidement écarté, ne serait-ce qu'en raison des risques liés au décollage et à l'atterrissage, ne reste plus que la solution maritime.
Acheminée par train spécial depuis le Nouveau Mexique, "Little Boy" - la future bombe d'Hiroshima - est chargée dans le plus grand secret à San Francisco sur le croiseur lourd Indianapolis, qui appareille aussitôt pour l'île de Tinian.
L'équipage ignore tout de la mystérieuse cargaison qui, par précaution, a été camouflée et installée sur un radeau. Les ordres sont stricts : silence radio absolu, et seule la cargaison a de l'importance. En cas de naufrage, le radeau devra être mis à la mer avant même les canots de sauvetage.
Mais la traversée s'avère sans histoire. Dès son arrivée à destination, la bombe est déchargée, abritée dans un endroit éloigné de la base, et sévèrement gardée. Bientôt, le B29 "Enola Gay" l'emportera vers son objectif.
Malicieux, le Destin a décidé de prendre un peu de retard...
2 commentaires:
Bonjour!
Ce ne serait pas plutôt Alamogordo avec un O (le gros amandier en Espagnol), on donne aussi dans la littérature le nom du site de los alamos (les amandiers)?
L'Indianapolis a amené Little Boy à Tinian, c'est un fait assez certain. Et Fat Man aussi, même si certains éléments semblent avoir été livrés par avion. On trouve peu de documentation à ce sujet ...
Publier un commentaire