lundi 12 avril 2004

400 - bombarder ou pas ?

... à la conférence de Postdam, en juillet 1945, les Alliés ont adressé un nouvel ultimatum au Japon : accepter une capitulation sans condition,... ou courir le risque d'une "totale annihilation"

Les autorités japonaises sont divisées. La plupart des responsables, fatigués ou simplement réalistes, ont compris qu'après la capitulation allemande, la gigantesque machine de guerre alliée se retournerait toute entière contre eux, et que le courage, l'esprit de sacrifice et le Code du Bushido ne les sauveraient pas de l'inéluctable.

Mais les militaristes s'accrochent, refusent toute idée de capitulation, continuent d'envoyer leurs aviateurs se faire exploser sur les navires américains, et exhortent les soldats à lutter jusqu'à la mort, puisqu'il n'y a de pire déshonneur que la reddition.

Aux États-Unis, le silence des autorités japonaises face à leur ultimatum est évidemment interprété comme un refus. Il faut en finir au plus vite, mettre un terme à une guerre qui a déjà fait une cinquantaine de millions de morts, convaincre les Japonais, par une démonstration spectaculaire, que toute résistance est désormais inutile.

Pour autant, les responsables politiques s'interrogent. "Faut-il vraiment lancer la bombe ?" - "c'est nécessaire !", rétorquent les militaires. "Ne pourrait-on prévenir les Japonais de ce qui les attend ?" - "ils ne le croiraient pas ou, pire encore, concentreraient toutes leurs défenses sur la cible indiquée, et y masseraient des prisonniers de guerre américains"

La décision finale revient au Président Truman, qui ne se sent pas le droit de risquer la vie de soldats américains supplémentaires.

Le sort d'Hiroshima et de Nagasaki est scellé,... ou presque.

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