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Tchang et Mao, en août 1945 : Je te déteste, moi aussi... |
Sur le papier, autant Tchang et Mao disposent pourtant de plusieurs millions d’hommes qui pourraient donner bien du fil à retordre à l’armée japonaise, mais, depuis le début de 1945, "ni Tchang ni Mao n’éprouvaient plus la moindre envie de contribuer à la défaite du Japon.
Tout cela pouvait être laissé aux Américains dans le Pacifique. Ce qui leur importait désormais à tous deux, c'était de se préparer pour le lendemain, de rassembler leurs forces politiques et militaires en vue de la guerre civile qui suivrait inévitablement l'expulsion des Japonais de Chine" (1)
Bien que littéralement tenus à bout de bras, et aussi de dollars, par les Américains depuis des années, les soldats de Tchang Kaï-chek n’ont cependant, comme nous l’avons vu, jamais été en mesure de l’emporter sur les Japonais, pourtant largement inférieurs en nombre, alors que ceux de Mao, bien que plus motivés, n'ont jamais eu pour leur part "ni la volonté ni la puissance de feu pour faire davantage que simplement irriter les Japonais" (2)
Ironiquement, et bien que victorieux lors de chacune de leurs batailles en sol chinois, les dits Japonais, sont pourtant sur le point - et en fait ont déjà commencé - de quitter définitivement la Chine…
(1) et (2) Hastings, op cit
1 commentaire:
Bonjour! bravo pour le blog! Le général Stilwell traitait en privé (mais aussi devant les journalistes, ce qui est moins diplomatique ) le "général Tchang Kaï Chek de "Rattlesnake" (serpent à sonnettes) , de Peanut (cacahuète) et également de "bâtard de paysan illétré"...
Même si les milieux politiques de Washington surnommaient Stillwell "Vingar Joe" (Jojo Vinaigre) ils ne pouvaient pas changer de cheval en plein milieu du gué, notamment en raison des bonnes relations de Mme Soon Me Ling (épouse Tchang Kaï Chek) avec la presse américaine , plus précisément TIME / LIFE , et encore plus précisément avec Claire Booth Luce (épouse très papillonnante et très influente de Henry Luce le PDG de ce grand groupe de presse )...si papillonnante d'ailleurs que les services secrets anglais avaient prié Roald Dahl (oui, celui des livres pour enfants ) de séduire la dame -très gourmande au lit , d'après l'intéressé lui même- pour soutenir les intérêts britanniques.
Une telle ambiance d'intrigues digne de la cour de louis XV ne devait pas faciliter la conduite de la guerre suivant de stricts principes militaires...
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