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| Marines, à Iwo-Jima : qu'est-ce que ce sera rendu au Japon... |
… le problème, c’est que ces solutions ont toutes deux l’inconvénient d’exiger d’énormes moyens matériels et humains, et aussi beaucoup de temps à une époque où l’opinion publique américaine, toute à sa joie d’avoir triomphé du Troisième Reich, ne veut même plus entendre parler de la guerre....
... et est dès lors prête à accepter n’importe quoi pour qu’elle se termine immédiatement !
Et avec la Bombe, que l’on est justement occupé à finaliser à Los Alamos, on pourra bientôt, et en théorie, répondre à ce souhait, autrement dit mettre un terme rapide à la guerre... tout en s’évitant à la fois les inévitables pertes d’un débarquement au Japon, mais aussi les délais et les coûts d’un blocus naval ou d’une longue campagne de bombardement aérien conventionnel.
La Bombe, ce sera en quelque sorte le meilleur des deux mondes, puisqu'avec un seul bombardier et même une seule bombe (!), on pourra en effet déchaîner une puissance de destruction qui, jusque-là, en exigeait des centaines et mêmes des milliers !
Et, surtout, on pourra la déchaîner du haut des Airs, sans courir soi-même le moindre risque vu la faiblesse insigne des défenses anti-aériennes nippones (1), et aussi la reproduire industriellement autant de fois que nécessaire, c-à-d jusqu’à ce que les Japonais eux-mêmes choisissent entre deux solutions pour eux aussi détestables l’une que l’autre : capituler immédiatement et sans condition, tel qu’on l’exige d’eux depuis deux ans,… ou alors périr jusqu’au dernier dans un immense génocide patriotique, mais sans même avoir eu la satisfaction d’emporter un seul Américain avec eux !
C’est dans ces conditions stratégiques, politiques, mais aussi morales que la British Pacific Fleet va maintenant devoir mener ses derniers combats de la guerre
Refermons à présent la parenthèse…
(1) pour économiser carburant et munitions, la chasse et la DCA japonaises s'abstenaient désormais d'intercepter et de tirer sur les appareils américains isolés
1 commentaire:
Bonjour! Bravo pour le blog...un certain nombre de savants (tant dans les équipes du projet Manhattan qu'en dehors, comme RV Jones ) avaient proposé de faire une démonstration de force en larguant la bombe atomique sur une île de taille réduite (déserte, ou ayant un garnison japonaise c'est selon ) afin d'inciter les japonais à capituler, sans avoir à faire des milliers de victimes civiles. Curieusement les très drôlatiques "cartoons" éducatifs de la Warner, à destination des militaires (le Soldat SNAFU) avaient envisagé la même chose ...et furent censurés.
Savoir si çà aurait pu marcher??? Pas évident de répondre entre la rareté des bombes atomiques (il y en avait 3 en tout et pour tout malgré le gigantisme de l'usine d'Oak-Ridge ) et le fanatisme des hauts gradés japonais (qui tentèrent de kidnapper l'empereur et de supprimer son message de reddition)...sans oublier la totale méconnaissance de Harry Truman en la matière, lui qui , bien que Vice Président, n'était pas dans le secret des Dieux.
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