L'Empereur Hirohito (à droite) et MacArthur : la désacralisation d'une légende... |
* parce que Douglas MacArthur, devenu Commandant suprême de toutes les forces d’Occupation, avait besoin de la collaboration de tous les Japonais, et en particulier de leur Empereur, pour assurer une occupation harmonieuse du pays et une réforme tranquille de ses institutions, Hirohito, contrairement à ses craintes, ne fut jamais jugé pour crimes de guerre ou pour son rôle dans l’occupation de la Chine et le déclenchement de la 2ème G.M. Le 27 septembre 1945, à la stupéfaction de son peuple qui ne l’avait jamais aperçu que de très loin, et généralement sur un cheval blanc, une photo le montra même tel qu’il était réellement, chétif et minuscule, au garde-à-vous et à côté du grand MacArthur. Bien que "désacralisé" par ce dernier, et réduit à un rôle purement protocolaire, Hirohito conserva néanmoins son trône et mourut paisiblement en 1989. Aujourd’hui encore, la place exacte de Hirohito dans les événements de la Guerre du Pacifique, et la "réécriture" de son histoire personnelle par les services de MacArthur demeurent sujettes à controverses…
* après l’échec - suite au brouillage radar - de la la Ligne défensive qui portait son nom, et en dépit de tous ses efforts pour y remédier et empêcher l’arrivée nocturne des bombardiers britanniques dans le ciel du Reich, Josef Kammhuber tomba progressivement en disgrâce et fut finalement tabletté en Norvège jusqu’au début de 1945,… lorsqu’il reprit son ancien rôle de commandant-en-chef d’une chasse de nuit qui, à ce moment-là, n’existait quasiment plus que sur le papier ! Emprisonné par les Américains jusqu’en 1948, il partit ensuite, tout comme Galland, pour l’Argentine afin d’y jouer lui aussi le rôle de conseiller pour la Force aérienne locale. Rentré, là encore comme Galland, en Allemagne au milieu des années 1950, il réintégra pour sa part la toute nouvelle Armée de l’Air ouest-allemande jusqu’à sa retraite en 1962. Il mourut en 1986.
* après la fin de la guerre dans le Pacifique, Curtis LeMay, pendant américain de Harris, et donc devenu bourreau des villes japonaises, poursuivit quant à lui sa carrière. En 1948, alors commandant des forces aériennes américaines en Europe, il organisa notamment le Pont aérien sur Berlin, puis prit la tête du tout nouveau Stratégic Air Command (SAC) jusqu’en 1957. Retraité en 1965, et candidat malheureux à la vice-présidence des États-Unis en 1968, il mourut en 1990. Tout comme Harris, LeMay n’a jamais exprimé le moindre remords, ni même le moindre doute, sur ces décisions, mais, en privé, il reconnaissait néanmoins que si les USA avaient perdu la partie, il aurait immanquablement été jugé et condamné à mort par un tribunal. Aujourd’hui comme hier, le criminel de guerre, c’est toujours le perdant…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire