Adolf Galland... et son célèbre cigare, qu'il emportait jusque dans son avion... |
* l’inspecteur-général de la chasse Adolf Galland, qui durant plusieurs années s’était efforcé, par tous les moyens possibles, d’empêcher les incursions des bombardiers anglo-américains dans le ciel d’Allemagne, et qui s’était fréquemment querellé avec Goering sur ce sujet, fut capturé par les Américains à la fin de la guerre, et emprisonné pendant deux ans, avant de partir pour l’Argentine, où il devint conseiller pour l’Armée de l’Air. Rentré en Allemagne en 1955, ce grand amateur de cigares continua d’oeuvrer dans l’Aéronautique jusqu’à sa mort, en février 1996.
* le chef suprême de la Luftwaffe, et longtemps numéro deux officiel du régime nazi, Hernann Goering, n’eut pas cette chance : progressivement mis sur la touche et privé de ses prérogatives l’une après l’autre à mesure que s’accumulaient les défaites du Reich et les carences de la Luftwaffe, il fut finalement démis de tous ses titres et fonctions par Hitler, et accusé de trahison, en avril 1945. Après s’être rendu aux Américains le mois suivant, il devint l’incontestable vedette du Procès de Nuremberg, où il mit à maintes reprises l’Accusation en difficultés. Néanmoins reconnu coupable sur toute la ligne, et condamné à mort par le Tribunal, Goering, jugeant la pendaison par trop infamante, préféra se suicider dans sa cellule le 15 octobre 1946, dans la nuit précédant son exécution.
* véritable bourreau des villes allemandes, Arthur Harris réussit à maintenir son contrôle total sur le Bomber Command, et à en faire uniquement ce qu’il voulait, jusqu’à la fin de la guerre en Europe, lorsqu’il fut fort logiquement, et très cavalièrement, poussé vers la sortie par le nouveau gouvernement travailliste de Clement Atlee, soucieux de se dissocier autant de l’Area que du Moral Bombing qui avaient transformé toutes les villes allemandes en montagnes de gravats et causé la mort d’un nombre incalculable de civils, sans que l’on puisse jamais démontrer en quoi elles avaient réellement écourté la guerre. Exilé volontaire en Afrique du Sud, Harris rentra néanmoins en Angleterre en 1953, après le retour au pouvoir de Churchill, et, à la demande de ce dernier, accepta enfin le titre de baronnet,… qu’il avait refusé sept ans plus tôt, s’estimant injustement traité au lendemain de la guerre. Paisiblement décédé à son domicile en 1984, à l’âge de 91 ans, Harris, héros pour les uns et criminel de guerre pour les autres, demeure plus que jamais une des figures les plus controversées de la 2ème G.M...
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