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| "30 secondes sur Tokyo", ou le bombardement (presque) impossible |
... revenons à présent quelques mois en arrière, et aux Américains, que nous avons abandonnés le 15 octobre 1943, au lendemain du second, et pour eux désastreux, Raid sur Schweinfurt, où ils ont subi pas moins de 21% de pertes, soit près de 5 fois plus que n’en subissaient habituellement leurs cousins britanniques lors de leurs bombardements de nuit !
Faut-il dès lors renoncer aux opérations diurnes et aux bombardements de (supposée) précision, comme les Britanniques, et en particulier Arthur Harris, le recommandent depuis plusieurs mois ?
Les responsables de la 8ème Air Force, Ira Eaker en tête, ont estimé que non, et même considéré qu’avec l’arrivée prochaine du P-51 Mustang, et de réservoirs supplémentaires, ils disposeraient bientôt de chasseurs à long rayon d’action non seulement capables de tenir tête aux intercepteurs allemands, mais également en mesure d’accompagner et de protéger les bombardiers tout au long de leur parcours dans le ciel allemand, et ainsi de ramener le taux de pertes à un niveau bien plus raisonnable.
Dans l’intervalle, les opérations de pénétration lointaine à l’intérieur du territoire allemand ont cependant été suspendues, et Eaker lui-même remplacé à la fin décembre, et comme c’est la coutume dans le sport professionnel pour toutes les équipes en difficultés, par un nouvel entraîneur-chef dont on espère monts et merveilles...
... James Harold Doolittle
"Jimmy" Doolittle, cette légende vivante qui, le 18 avril 1942, est parvenu à faire décoller ses 16 bombardiers B-25 depuis le minuscule pont d’envol du porte-avions Hornet, puis à leur faire bombarder Tokyo lors du célèbre raid des "30 secondes" (1), raid au terme duquel il a certes perdu l’intégralité de ses appareils et une bonne partie de ses équipages (!), mais raid qui a en revanche galvanisé l’Amérique toute entière au moment où celle-ci en avait désespérément besoin...
(1) sur le sujet : Saviez-vous que... 30 secondes sur Tokyo
Faut-il dès lors renoncer aux opérations diurnes et aux bombardements de (supposée) précision, comme les Britanniques, et en particulier Arthur Harris, le recommandent depuis plusieurs mois ?
Les responsables de la 8ème Air Force, Ira Eaker en tête, ont estimé que non, et même considéré qu’avec l’arrivée prochaine du P-51 Mustang, et de réservoirs supplémentaires, ils disposeraient bientôt de chasseurs à long rayon d’action non seulement capables de tenir tête aux intercepteurs allemands, mais également en mesure d’accompagner et de protéger les bombardiers tout au long de leur parcours dans le ciel allemand, et ainsi de ramener le taux de pertes à un niveau bien plus raisonnable.
Dans l’intervalle, les opérations de pénétration lointaine à l’intérieur du territoire allemand ont cependant été suspendues, et Eaker lui-même remplacé à la fin décembre, et comme c’est la coutume dans le sport professionnel pour toutes les équipes en difficultés, par un nouvel entraîneur-chef dont on espère monts et merveilles...
... James Harold Doolittle
"Jimmy" Doolittle, cette légende vivante qui, le 18 avril 1942, est parvenu à faire décoller ses 16 bombardiers B-25 depuis le minuscule pont d’envol du porte-avions Hornet, puis à leur faire bombarder Tokyo lors du célèbre raid des "30 secondes" (1), raid au terme duquel il a certes perdu l’intégralité de ses appareils et une bonne partie de ses équipages (!), mais raid qui a en revanche galvanisé l’Amérique toute entière au moment où celle-ci en avait désespérément besoin...
(1) sur le sujet : Saviez-vous que... 30 secondes sur Tokyo
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