mardi 4 juin 2024

7941 - une lamentable première

Le Dornier 217 : un des meilleurs bombardiers de l'Opération Steinbock
... Londres, 21 janvier 1944, 21h00

Car dans la nuit du 20 au 21 janvier, Berlin se retrouve à nouveau ciblée par 759 quadrimoteurs britanniques qui, au prix de 35 des leurs, soit 4,6% du total, pilonnent la capitale du Reich millénaire, en y déversant plus de 1 200 tonne de bombes

Retardée depuis un mois suite à diverses considérations pratiques, et en particulier au manque d'avions disponibles, la riposte allemande, Steinbock, débute la nuit suivante : en deux vagues successives, quelque 300 appareils - soit moins de la moitié du total britannique - prennent l’air en direction de Londres, chargés de près de 500 tonnes de bombes - soit là encore moins de la moitié du total britannique.

Comme nous l’avons vu à maintes reprises, les raids nocturnes du Bomber Command ne se sont jamais vraiment distingués par leur précision,... mais celui mené par la Luftwaffe en cette nuit du 21 au 22 janvier 1944 est carrément lamentable, puisque moins de 30 tonnes de bombes frappent réellement le Grand Londres, n’y occasionnant que des dommages mineurs, et faisant moins d'une centaine de morts et de blessés

Toutes les autres bombes s’abattent pour leur part bien inutilement dans la campagne anglaise, parfois à plusieurs dizaines de km de l’objectif !

L’obscurité, l’inexpérience des pilotes, mais aussi celle des éclaireurs chargés de "marquer" les cibles avec des projectiles incendiaires, les défaillances techniques, les erreurs de navigation, le brouillage électronique initié par les Britanniques, ou encore les tirs de DCA et l’intervention des chasseurs de nuit, tout cela s’additionne et se conjugue pour faire de cette première mission de représailles un magistral échec,... et même un véritable désastre, puisque 33 appareil, soit plus de 8% du total engagé, ont de surcroît été envoyés au tapis !

Et tout cela, on s'en doute, ne manque pas de provoquer la fureur d’Hitler, incapable de comprendre pourquoi si peu d’appareils sont finalement parvenus à se frayer un chemin jusqu’à la capitale de son archi-ennemi Winston Churchill !

Et hélas pour eux, les malheureux pilotes et équipages allemands n’en ont certes pas fini avec les déconvenues...

1 commentaire:

David Dumaine a dit...

bonjour, l'illustration représente plutôt un do-317,version ultérieure du do-217

merci pour l'énorme travail pour ce blog que je suis avec plaisir depuis bien des années.