dimanche 26 mai 2024

7932 - des pertes en augmentation

Les ruines de Nuremberg, à l'été 1945
... mais non contents de ne pas entraîner la chute du Troisième Reich, ces multiples  bombardements coûtent de plus en plus cher au Bomber Command lui-même !

"Tout au long de cette période, les pertes britanniques s'alourdirent : en janvier 1944, Harris perdit 6,1 % des avions envoyés sur Berlin, et 7,2 % de ceux destinés à Stettin; lors d'un raid sur Leipzig, en février, et d'un autre raid sur Berlin en mars, le taux de pertes dépassa les 9%.

Six jours après la fin de la Campagne de Berlin, les 30 et 31 mars, Harris envoya encore 795 avions pour attaquer Nuremberg. Même si la ville – comme du reste toutes les villes allemandes – possédait quelques industries, aucune d'entre elles, à l'exception d'une petite usine de réparation d'avions en périphérie, n'était directement visée par les directives de Casablanca et Pointblank

Tout comme Berlin, Nuremberg séduisait davantage par son symbolisme que par son importance industrielle : Harris voulait aplatir la ville du rassemblement du parti nazi, mais le raid se transforma en désastre - 96 avions, soit 11,8 % de ceux qui y avaient pris part, n’en revinrent pas.

(...) Nuremberg elle-même s’en sortit relativement bien : 265 bâtiments de peu ou de pas d'importance industrielle furent détruits, 75 personnes (dont 15 travailleurs étrangers) furent tuées et 11 000 autres se retrouvèrent sans abri.

Ironiquement, de nombreux pilotes confondirent Schweinfurt avec Nuremberg et réussirent à larguer dix blockbusters de 4 000 livres, trois cents bombes explosives et des milliers d’engins incendiaires sur cette ville que Harris prétendait pourtant ne pas être en mesure d’attaquer !" (1)

(1) Randall, ibid

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