dimanche 19 mai 2024

7925 - l’éternel syndrome de la couverture trop petite...

La nuit, une protection de plus en plus fragile...
... mais encore faut-il que le contrôle au sol envoie les intercepteurs non pas vers un leurre, mais bien vers la véritable ville où se dirigent les bombardiers.

Encore faut-il également que les nuages au-dessus de cette ville ne soient ni trop hauts, ni trop denses, ou alors carrément absents,... rendant dès lors le repérage des bombardiers quasiment impossible.

Et encore faut-il enfin que les monomoteurs, qui n’ont jamais été conçus pour opérer dans l’obscurité, ne s’écrasent pas au décollage ou à l’atterrissage, ne se percutent pas entre-eux ou contre un bombardier ennemi,... ou ne se fassent pas canonner par leur propre DCA qui, comme c’est la coutume dans toutes les armées du monde, a la fâcheuse habitude de tirer sur tout ce qui bouge !

Mais même lorsque toutes ces conditions sont réunies, les chasseurs qui participent à la Wilde Sau vont eux-mêmes très vite se retrouver sous la menace d’autres chasseurs - britanniques cette fois - en l’occurrence les inévitables et décidément fort dérangeants de Havilland Mosquito qui, gréés pour l’occasion en chasseurs-bombardiers, vont se tapir dans l’obscurité et constamment rôder autour des aérodromes allemands, à l’affut des appareils qui en décollent ou qui y atterrissent.

Mais pour la Luftwaffe, le principal défaut de la Wilde Sau tient tout simplement au fait que les pilotes et les monomoteurs qui, durant plusieurs mois, vont ainsi participer aux opérations de nuit, et y subir une attrition non négligeable (!),... ne seront plus disponibles pour les opérations de jour, c-à-d pour affronter les bombardiers américains au moment où ceux-ci effectueront leur grand retour dans le ciel allemand !

C’est l’éternel syndrome de la couverture trop petite qui, jour après jour, nuit après nuit, condamne la Luftwaffe à l’anéantissement...

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