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| L'Amiot 143 : "l'avion-à-tout-faire"... sauf la guerre ! |
... n'étant pas en mesure de combattre à brève échéance,... faute de moyens pour le faire (!), Alliés et Allemands se retranchent donc dans leurs fortifications respectives, et se contentent de s'observer de loin.
Le Temps joue néanmoins en faveur des Alliés : chaque jour qui passe sans combattre est en effet un jour de gagné pour les usines françaises, britanniques, mais aussi américaines, qui, même mises ensemble, croulent littéralement sous les commandes et ont pour l'heure toutes les peines du monde à fabriquer mais aussi à livrer (1) ce qu'on attend d'elles.
Dans l'intervalle, il faut tenir avec le peu dont on dispose, ce qui implique nécessairement de le ménager par tous les moyens possibles !
Du point de vue de l'Aviation - le seul qui nous intéresse ici - les missions de bombardement sont pour ainsi dire interdites, et celles de reconnaissance, sévèrement limitées et réglementées
Ainsi, côté français, "les équipages des [bimoteurs] Amiot 143 qui survolaient l'Allemagne de nuit [car trop vulnérables de jour] devaient franchir la frontière à 4 000 m, puis plonger à l'altitude d'observation, si possible en dessous de 500; interdiction leur était faite d'employer leurs armes, sinon pour se défendre. Ils n'emportaient pas de bombes, mais des tracts, tandis que la Flak tirait contre eux des obus véritables. Les rencontres avec l'ennemi étaient, de toute façon, rares".
(...) Le II/38 n'accomplit sa première mission de guerre au dessus de l'Allemagne que le 21 novembre 1939 : une très longue reconnaissance (...) à 6 000 m d'altitude. Audineau jugea sévèrement (...) qu'à cette altitude, l'équipage, certes hors de portée des Allemands, n'avait rien pu observer" (2)
(1) Ainsi sur les 215 bombardiers moyens Martin-167 commandés en catastrophe par la France aux États-Unis, 140 seulement pourront être livrés avant l'Armistice de juin 1940, et un nombre plus réduit encore, soit environ 75 appareils, mis en service actif contre les Allemands !
(2) Le Fana de l'Aviation, H.S. 7, décembre 1997
Le Temps joue néanmoins en faveur des Alliés : chaque jour qui passe sans combattre est en effet un jour de gagné pour les usines françaises, britanniques, mais aussi américaines, qui, même mises ensemble, croulent littéralement sous les commandes et ont pour l'heure toutes les peines du monde à fabriquer mais aussi à livrer (1) ce qu'on attend d'elles.
Dans l'intervalle, il faut tenir avec le peu dont on dispose, ce qui implique nécessairement de le ménager par tous les moyens possibles !
Du point de vue de l'Aviation - le seul qui nous intéresse ici - les missions de bombardement sont pour ainsi dire interdites, et celles de reconnaissance, sévèrement limitées et réglementées
Ainsi, côté français, "les équipages des [bimoteurs] Amiot 143 qui survolaient l'Allemagne de nuit [car trop vulnérables de jour] devaient franchir la frontière à 4 000 m, puis plonger à l'altitude d'observation, si possible en dessous de 500; interdiction leur était faite d'employer leurs armes, sinon pour se défendre. Ils n'emportaient pas de bombes, mais des tracts, tandis que la Flak tirait contre eux des obus véritables. Les rencontres avec l'ennemi étaient, de toute façon, rares".
(...) Le II/38 n'accomplit sa première mission de guerre au dessus de l'Allemagne que le 21 novembre 1939 : une très longue reconnaissance (...) à 6 000 m d'altitude. Audineau jugea sévèrement (...) qu'à cette altitude, l'équipage, certes hors de portée des Allemands, n'avait rien pu observer" (2)
(1) Ainsi sur les 215 bombardiers moyens Martin-167 commandés en catastrophe par la France aux États-Unis, 140 seulement pourront être livrés avant l'Armistice de juin 1940, et un nombre plus réduit encore, soit environ 75 appareils, mis en service actif contre les Allemands !
(2) Le Fana de l'Aviation, H.S. 7, décembre 1997
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