mercredi 13 décembre 2023

7767 - un dur retour sur terre...

Civils hollandais contemplant l'épave d'un des quelques 300 Ju-52 détruits le 10 mai 1940
... la nouvelle de l'invasion allemande, mais aussi le triste souvenir de leurs exactions lors de la 1ère G.M. a en tout cas tôt fait de précipiter des dizaines de milliers de civils belges - dont les grands-parents maternels de l'auteur de ces lignes - sur les routes de l'exil,... avec pour résultat d'accroître la pagaille générale et de perturber considérablement l'acheminement des troupes, soit deux objectifs précisément recherchés par les Allemands.

Mais si tout se passe relativement bien pour le Reich en Belgique, il en va tout autrement en Hollande, où le dit Reich s'est résolu à lancer une opération aéroportée encore plus audacieuse que celle menée contre le Fort d'Eben-Emael, puisqu'il s'agit de lancer pas moins d'une vingtaine de milliers de parachutistes - un chiffre encore jamais vu - à l'assaut de divers ponts et aérodromes stratégiques.

Compte tenu du relativement petit nombre d'avions disponibles, soit un peu plus de 400 trimoteurs Ju-52, et aussi de la crainte, justifiée, d'une trop grande dispersion des troupes à l'atterrissage, l'État-major allemand a cependant résolu de procéder en plusieurs vagues, et de ne réellement larguer que deux à trois mille hommes, les autres devant simplement atterrir avec les avions

Vingt mille hommes, et des hommes aussi entraînés que motivés, c'est évidemment beaucoup pour un pays comme la Hollande et sa petite armée de conscrits mal équipés,… mais c'est tout de même très insuffisant pour révolutionner la guerre elle-même !

Et de fait, sur plusieurs aérodromes, les paras allemands se heurtent tout simplement à un mur, ou plus exactement... à la vingtaine d'automitrailleuses dont dispose l'armée hollandaise, et auxquelles ils ne peuvent répliquer, faute d'armement antichar.

Et là où ils se présentent pour atterrir, les Ju-52 sont souvent accueillis par le feu nourri de la DCA hollandaise, alors que ceux qui tentent leur chance sur des terrains de campagne découvrent bien vite que les dits terrains sont bien trop spongieux pour ce genre d'exercice, en sorte qu'au bilan final, près de 300 trimoteurs - soit les trois quarts des effectifs engagés - se retrouvent irrémédiablement détruits !

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