lundi 13 novembre 2023

7737 - de l'insouciance à la fureur

Le PQ17, ou l'apothéose de la fureur arctique
... l'Histoire des convois arctiques se déroula en fait en trois grandes périodes

La première, que l'on pourrait qualifier d'insouciante, s'étend en gros de l'appareillage de Dervish, fin août 1941, au PQ11 de février 1942.

A ce moment, les Allemands, convaincus de l'emporter, et de l'emporter rapidement (!), en URSS, prêtent peu voire pas du tout d'attention aux convois arctiques, par ailleurs de faible envergure, donc peu susceptibles d'influer négativement sur leur effort de guerre, ce qui se traduit, au sein des convois, par un taux de pertes très faible, et le plus souvent nul, les équipages n'étant en définitive exposés qu'aux périls de la mer.

Cette relative indifférence allemande se termine néanmoins à la toute fin de 1941, avec l'échec de l'offensive sur Moscou, puis la contre-attaque soviétique qui s'ensuit, laquelle contraint dès lors le Reich à accepter la perspective d'une guerre longue, et donc à s'intéresser cette fois sérieusement à ces convois dont l'ampleur ne cesse de croître au moment où Hitler, de son côté, s'apprête à lancer une nouvelle offensive de printemps, qu'il espère cette fois victorieuse, en direction "d'une ville sur la Volga du nom de Stalingrad"

La période de fureur débute quant à elle avec le PQ12 de mars 1942, qui voit la première tentative allemande d'utiliser le cuirassé Tirpitz, et se termine avec la destruction, en décembre 1943, du croiseur de bataille Scharnhorst, qui s'efforçait d'attaquer le JW55B.

D'importants renforts d'avions, de sous-marins, mais aussi de navires de surface, sont progressivement envoyés en Norvège et, pour les deux premiers cités du moins, y remportent des succès notables, qui culminent avec la quasi-annihilation du PQ17 en juillet 1942.

Le PQ18, qui suit en septembre, marque en revanche le début d'une désescalade, qui se confirme avec le JW51B du mois de décembre et cette Bataille de la Mer de Barents où les navires de surface allemands, bien que supérieurs en puissance de feu, s'avèrent incapables d'exploiter leur avantage, et sont finalement contraints de retraiter piteusement et sans avoir pu couler quelque cargo que ce soit...

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