dimanche 12 novembre 2023

7736 - des fournitures américaines, une protection britannique

... parce qu'elle manquait elle-même de tout, la Grande-Bretagne ne pouvait cependant fournir grand-chose à l'URSS, ce pourquoi, jusqu'à l'entrée en guerre des États-Unis, ses livraisons furent essentiellement des livraisons américaines originellement destinées à sa propre armée, et chargées sur des cargos britanniques ou soviétiques,

Après Pearl Harbor, l'URSS put en revanche disposer directement des fournitures américaines, acheminées depuis la côte Est des États-Unis jusqu'en Écosse ou en Islande puis, de là, convoyées par la voie arctique jusque Mourmansk ou Arkhangelsk, et sur des cargos qui devinrent très vite majoritairement américains.

La protection des dits convois fut en revanche, et du début jusqu'à la fin, une affaire presque exclusivement britannique, ce qui, vu la faiblesse de la Royal Navy et ses propres engagements sur d'autres théâtres d'opérations, exerça une pression souvent intolérable sur les ressources de celle-ci et, en particulier dans le cas du convoi PQ17, la contraignit parfois à privilégier la survie de ses propres navires de guerre à celle des cargos dont elle avait la charge.

Pour ne pas revivre le désastreux épisode du PQ17, et dans une moindre mesure du PQ18, de 1942, les convois arctiques furent d'ailleurs carrément suspendus durant le printemps et l'été de 1943 et 1944, attendu que les jours de clarté quasi constante sous ces latitudes offraient aux Allemands de meilleures chances de repérer, et d'attaquer, les navires en route vers l'URSS, ou s'en revenant de celle-ci.

Des traversées de navires isolés, souvent soviétiques, furent néanmoins entreprises durant ces périodes d'arrêt des convois, mais au prix de pertes élevées et finalement peu justifiées en regard des faibles volumes transportés...

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