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Le Rodney : symbole-par-excellence d'une puissance navale désormais inutile |
... 28 septembre 1944
Le 28 septembre, le convoi retour RA60 appareille à son tour avec, pour principale curiosité, le même cuirassé Rodney, à présent reconnu comme parfaitement inutile, au beau milieu de la trentaine de cargos en route vers la Grande-Bretagne !
Pour les intercepter, les Allemands disposent d'une douzaine d'U-boot, autant porteurs de torpilles conventionnelles qu'acoustiques, et si les secondes, défaillantes ou trompées par des contre-mesures, échouent lamentablement, les premières parviennent néanmoins à se frayer un passage jusqu'aux cargos Edward H. Crockett et Samsuva, et à les expédier tous les deux par le fond le 29 septembre.
Le lendemain, toutefois, les Swordfish du porte-avions d'escorte Campania rétablissant quelque peu l'équilibre, en scellant le sort du U-921.
A l'arrivée du convoi, le 05 octobre, il est clair que les Allemands n'ont toujours pas l'intention de s'avouer vaincus.
Les pertes qu'ils infligent aux cargos, tant à aller qu'au retour, sont désormais largement inférieures à 10%, et obtenues qui plus est au prix d'une véritable saignée dans leurs propres rangs, mais comme la situation est encore moins favorable dans l'Atlantique, où les U-boot, non contents d'être traqués en permanence par l'Aviation alliée, n'ont surcroît plus accès à leurs bases du littoral français, l'amiral Doenitz considère, avec quelque raison, qu'à ce stade de la guerre, les U-boot dont il dispose sont finalement plus efficaces, et malgré tout moins vulnérables, dans l'Arctique, ce qui, dans les semaines à venir, n'augure donc d'aucune accalmie pour les convois appelés à le traverser !
Le 28 septembre, le convoi retour RA60 appareille à son tour avec, pour principale curiosité, le même cuirassé Rodney, à présent reconnu comme parfaitement inutile, au beau milieu de la trentaine de cargos en route vers la Grande-Bretagne !
Pour les intercepter, les Allemands disposent d'une douzaine d'U-boot, autant porteurs de torpilles conventionnelles qu'acoustiques, et si les secondes, défaillantes ou trompées par des contre-mesures, échouent lamentablement, les premières parviennent néanmoins à se frayer un passage jusqu'aux cargos Edward H. Crockett et Samsuva, et à les expédier tous les deux par le fond le 29 septembre.
Le lendemain, toutefois, les Swordfish du porte-avions d'escorte Campania rétablissant quelque peu l'équilibre, en scellant le sort du U-921.
A l'arrivée du convoi, le 05 octobre, il est clair que les Allemands n'ont toujours pas l'intention de s'avouer vaincus.
Les pertes qu'ils infligent aux cargos, tant à aller qu'au retour, sont désormais largement inférieures à 10%, et obtenues qui plus est au prix d'une véritable saignée dans leurs propres rangs, mais comme la situation est encore moins favorable dans l'Atlantique, où les U-boot, non contents d'être traqués en permanence par l'Aviation alliée, n'ont surcroît plus accès à leurs bases du littoral français, l'amiral Doenitz considère, avec quelque raison, qu'à ce stade de la guerre, les U-boot dont il dispose sont finalement plus efficaces, et malgré tout moins vulnérables, dans l'Arctique, ce qui, dans les semaines à venir, n'augure donc d'aucune accalmie pour les convois appelés à le traverser !
2 commentaires:
Bonjour!
Le Rodney était un colosse souffreteux, voire un colosse aux pieds d'argile.
Les limitations du traité de Washington avaient conduit a alléger la coque vers l'avant au point de provoquer un phénomène de panting (littéralement halètement) dans la coque qui se déformait rythmiquement lors des navigations par mauvais temps, au point que les plaques de coque (rivetées, pas soudées) se désolidarisaient engendrant des voies d'eau qu'une pompe de 50 tonnes n'arrivait pas à étaler.
Il n'avait pas fait (contrairement à son sistership le Nelson) l'objet d'une vraie refonte (et encore moins des transformations pharaoniques entreprises par les italiens ou les japonais sur leurs cuirassés anciens.
Il servit cependant assez efficacement la Royal Navy dans la mesure de ses moyens mais il était obligé de passer au chantier après chaque action un peu violente / Par exemple lors de l'hallali sur le Bismarck, avec des tirs à courte distance et donc des canons à l'élévation minima le souffle des tirs avait transformé le pont autour des trois tourelles en tôle ondulée et brisé ou tordu bon nombre des barrots (poutres de soutien du pont).
L'insuffisance des ventilateurs de tirage forcé résultait en une combustion incomplète du mazout, avec un encrassement dramatique des tubes de chaudière et des brûleurs (un mécano parlerait de carburation trop riche) , le servo de direction faisait des siennes...etc.
A l'été 1944 il avait fait une campagne d'appui-feu lors des débarquements de Normandie (comme son ainé le Warspite) et comme son entretien avait été négligé (cercle vicieux, plus c'est usé , moins on est enclin à rénover) c'était un ferme candidat au ferraillage...qui est d'ailleurs intervenu très vite après guerre...
Certes sa présence devait apporter un réconfort moral aux "red dusters" (les marins de la marine marchande anglaise dont le pavillon-assimilé à un chiffon à poussière de charbon- est sur fond rouge alors que la marine de guerre british arbore le white ensign) ..mais sa valeur militaire était en réalité limitée.
En fait, en été 1944 les Allemands ont encore accès (de justesse) à des bases en France (celle de La Rochelle - La Pallice, celle de Lorient) qui sont incluses dans la "poche de Royan" et la poche de Lorient mais c'est bien peu : La poche de Royan est assiégée, pareil à Lorient Ces poches ne tomberont qu'en 1945.
La base de Bordeaux est tombée aux mains des alliés en Août 44 celle de Brest en septembre et les sous-marins allemands qui ont perdu la bataille de la détection sont harcelés par l'aviation et les chasseurs de sous-marins dès qu'ils approchent du Golfe de Gascogne, de jour comme de nuit, en plongée comme en surface, une réalité que retranscrit assez bien le film Das Boot (tourné en partie à La Rochelle- La Pallice)
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