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L'épave du Tirpitz. Notez, à l'avant-plan, le cratère dû à une des Tallboy tombées à côté |
... comme l’Américain Billy Mitchell l’avait déjà pressenti au début des années 1920, l’avion est donc finalement venu à bout du plus gros cuirassé d’Europe,.. même si, pour y arriver, il lui a fallu bien plus de tentatives et bien plus de bombes que prévu !
Les convois arctiques sont à présent définitivement débarrassés du Tirpitz et de la menace, pourtant infiniment plus fantasmée que réelle, qu'il faisait constamment planer sur eux depuis l'appareillage du PQ12, en mars 1942.
La Royal Navy, qui pendant trois ans a vainement multiplié les tentatives pour le couler, est également débarrassée de son dernier ennemi, mais ne va pas moins se montrer très mauvaise joueuse, ses plus hauts responsables soutenant en effet que l'Aviation n'a pas réellement "coulé le Tirpitz"... puisque la quille de ce dernier est encore visible au-dessus des flots !
Ironiquement, ce n’est que bien après sa mort que le Tirpitz va enfin s’avérer utile à quelque chose : à partir de 1948, Allemands et Norvégiens vont en effet travailler main dans la main pour découper et ferrailler les quelque 50 000 tonnes du Monstre toujours piégé dans la vase.
Extrêmement difficiles, et interrompus à maintes reprises par la météo, les travaux vont s’échelonner sur près d’une décennie, et ne s’achèveront qu’en 1957, laissant enfin la Norvège libre d’une occupation qui avait débuté dans le Faettenfjord de Trondheim, le 16 janvier 1942...
Les convois arctiques sont à présent définitivement débarrassés du Tirpitz et de la menace, pourtant infiniment plus fantasmée que réelle, qu'il faisait constamment planer sur eux depuis l'appareillage du PQ12, en mars 1942.
La Royal Navy, qui pendant trois ans a vainement multiplié les tentatives pour le couler, est également débarrassée de son dernier ennemi, mais ne va pas moins se montrer très mauvaise joueuse, ses plus hauts responsables soutenant en effet que l'Aviation n'a pas réellement "coulé le Tirpitz"... puisque la quille de ce dernier est encore visible au-dessus des flots !
Ironiquement, ce n’est que bien après sa mort que le Tirpitz va enfin s’avérer utile à quelque chose : à partir de 1948, Allemands et Norvégiens vont en effet travailler main dans la main pour découper et ferrailler les quelque 50 000 tonnes du Monstre toujours piégé dans la vase.
Extrêmement difficiles, et interrompus à maintes reprises par la météo, les travaux vont s’échelonner sur près d’une décennie, et ne s’achèveront qu’en 1957, laissant enfin la Norvège libre d’une occupation qui avait débuté dans le Faettenfjord de Trondheim, le 16 janvier 1942...
1 commentaire:
Bonjour!
Bravo pour le blog...Menace "plus fantasmée que réelle"....voire
Les amiraux anglais étaient pour la plupart convaincus (au moins jusqu'au naufrage du Repulse et du Prince of Wales sous les bombes japonaises) que nombre d'engagements se feraient entre navires de surface (doutes sur la doctrine d'emploi et l'efficacité de l'aviation embarquée) et sur ce plan là la Royal Navy post traité de washington et opérant sur des budgets de crise (voir la mutinerie d'Invergordon causée par une réduction des soldes de quasiment 30% ) avait certes encore une flotte relativement pléthorique mais vieillissante ...dont ils tirèrent le maximum (le cas du Warspite) mais même leurs cuirassés les plus modernes (la série King George V) étaient pestiférés de défauts de jeunesse et étaient globalement inférieurs unité contre unité à des navires comme le Scharnhorst ou le Bismarck, pareil pour les cuirassés de poche allemands nettement supérieurs aux croiseurs lourds britanniques (toujours unité contre unité) grâce à leur propulsion diésel et leurs coques soudées qui permettaient des économies de poids ...reportées dans une artillerie puissante et un blindage renforcé.
Les attaques menées par la Fleet air Arm contre le Tirpitz ont montré que les swordfish, barracuda et autres albacore n'avaient pas réussi à lui faire grand mal..certes en haute mer (en l'absence de filets de protection et de protection par l'aviation) une attaque la torpille aurait très bien pu rééditer le torpillage -assez chanceux- des gouvernails du Bismarck...mais avec l'infecte météo des mers polaires l'emploi de l'aviation embarquée était plutôt malcommode (les avions catapultables des CAM ships étaient systématiquement débarqués en hiver, par exemple) .
En fait, ce qui a ^permis aux anglais de s'en tirer à relatif bon compte (PQ17 excepté..) c'est le manque d'entraînement à la mer , les hésitations de commandement et le manque de mazout dans le camp allemand...
On ne s'entraîne pas au port , des armes que l'on ménage trop ne sont plus des armes et , comme disent les proverbes des marins de l'ère de la voile"tant vaut l'équipage , tant vaut le navire" ou chez les british "It's not he ships, it's the men in them" ...
Les amiraux anglais de la 2° GM avaient pour la plupart vécu la bataille du Jutland, parfois très directement et pouvaient craindre un usage offensif -agressif "à la Scheer" des unités de surface allemandes qui aurait pu éventuellement payer.
on peut aussi se poser la question de l'achèvement jamais réalisé du porte-avions allemand Graf Zeppelin. Selon toute vraisemblance , il aurait été équipé de bombardiers en piqué Stuka JU 87 navalisés dont les anglais n'avaient pas l'équivalent et qui étaient, au moins jusqu'en 42 - 43 des armes redoutables.
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