jeudi 12 octobre 2023

7705 - au jugé, malgré tout

Chargement d'une Tallboy sur un Lanvcaster
... Kafjord, 15 septembre, 11h00

Le 15 septembre, après trois jours de pluie quasiment ininterrompue, les vingt-sept Lancaster peuvent enfin décoller de Yagodnik.

Mais lorsqu'ils se présentent au-dessus du Kafjord, vers 11h00, les choses ne se passent de nouveau pas comme prévu.

Si la chasse allemande, désormais exsangue, brille par son absence, les générateurs de fumée allemands, eux, fonctionnent à plein régime et sont déjà occupés à noyer le Tirpitz sous un épais nuage de brouillard.

C'est donc au jugé, en tentant simplement de se repérer à la lueur des tirs de DCA, que quinze ou seize (1) Lancaster dégorgent l'un après l'autre leur Tallboy avant de reprendre le chemin de Yagodnik, et sans même avoir pu évaluer l'efficacité de leur bombardement.

Et quelques minutes plus tard, c'est au-dessus d'une cible à présent totalement noyée par la fumée que les six Lancaster Johnny Walker se présentent à leur tour pour larguer leurs mines "marchantes" qui, pendant environ une heure, vont arpenter les eaux du fjord à la recherche du cuirassé allemand...

(1) les sources varient quant au nombre de bombes réellement larguées ce jour-là; quatre (ou cinq) Lancaster sont d'autre part rentrés à Yagodnik sans avoir pu larguer leur Tallboy, faute d'avoir pu apercevoir la cible ou tout simplement parce que la dite Tallboy était restée coincée dans la soute !

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour! Intéressant comme toujours ,ce blog...
Une Tallboy bloquée dans la soute à bombes...quelle bénédiction pour l'équipage du bombardier...retourner se poser sur le terrain de Yagodnik , qui malgré les efforts des travailleuses-travailleurs de force russes était un aérodrome à la russe modèle 1944 (Toundra en été, patinoire gelée en hiver et boue glaciale entre les deux, très propice aux plantages de train d'atterrissage ) ...les équipages ont du serrer les fesses et prier très fort pour ne pas finir atomisés par les cinq tonnes d'explosif à haut rendement élucubrés par l'excellent Barnes Wallis.

Normalement les procédures de bombardement classiques prévoyaient e balancer les bombes sur des "cibles d'opportunité" ou de carrément les balancer dans la mer, à la diable,c'est d'ailleurs comme çà qu'est mort le musicien Glenn Miller dont le petit avion de liaison s'est retrouvé par erreur sous une escadrille de bombardiers américains qui larguaient leurs bombes inutilisées dans la Manche.