Plutôt que de retraiter vers l’Altenfjord, comme le commandent pourtant la prudence et une simple analyse objective de la situation, Bey a donc choisi l’affrontement ce qui, 80 ans plus tard, demeure incompréhensible !
L'amiral allemand a-t-il quelque chose à prouver, ou à se prouver ? Espère-t-il, en faisant preuve "d'agressivité", effacer les mois et mêmes les années d'humiliations qu'a subi la Kriegsmarine, et ainsi racheter celle-ci aux yeux du Führer lui-même ?
Toujours est-il que vers 12h00, le Belfast repère à nouveau le croiseur de bataille allemand sur son radar.
Encore vingt minutes et le combat peut reprendre : avec leurs 152 et 203mm, inférieurs en portée comme en puissance, les britanniques s’efforcent de se rapprocher de l’allemand, lequel, avec ses 280mm, pourrait en principe les tenir à distance... s'il disposait d'une bonne visibilité et aussi d'un bon radar de tir.
Mais la visibilité est exécrable et le radar arrière - le seul qui fonctionne encore - est très inférieur à celui des croiseurs britanniques, ce qui n’empêche pourtant pas les pointeurs allemands de faire honneur à leur réputation, en mettant deux coups au but sur le Norfolk, qui perd une de ses tourelles et tous ses radars sauf un.
Malgré ce succès en forme de revanche, la situation du Scharnhorst est néanmoins intenable à terme, en sorte que Bey décide - pour la seconde fois (!) - de rompre le combat et de battre en retraite à vitesse maximale,... mais avec toujours l'espoir de revenir pour une troisième tentative !
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