mercredi 30 août 2023

7672 - un coup heureux

Le Belfast, en mer
... 09h24

Depuis près d’une heure, l’équipage du Scharnhorst a quant à lui été appelé aux postes de combat en prévision de l’attaque contre le JW55B, prévue vers 10h00.

Mais à 09h24, en lieu et place des premiers cargos, ce sont des obus - ceux du Belfast - qui trouent la pénombre et surprennent tout le monde à bord : il y a un, deux, non, finalement trois croiseurs britanniques, à moins de 12 000 mètres !

Pire : à 09h26, à sa première salve, le Norfolk met deux fois au but !

Si le premier 203mm se contente de s’écraser sur le blindage sans exploser, le second frappe de plein fouet la hune avant et pulvérise le radar de télémétrie - un coup heureux comme il s’en produit dans toutes les guerres, mais un coup qui a des conséquences dramatiques puisqu’il rend le Scharnhorst quasiment aveugle !

Il existe bien un second radar, à l’arrière, mais celui-ci n’offre que des capacités fort limitées, ce qui revient à dire que le Scharnhorst ne peut plus tirer qu’à vue et en comptant sur l’efficacité de ses pointeurs,... comme son malheureux prédécesseur de la Première Guerre Mondiale !

Les dits pointeurs sont certes réputés pour leur habilité - c’était également le cas pour ceux du Scharnhorst de 1914 - mais dans les catastrophiques conditions de visibilité de l’hiver arctique, il ne faut tout de même pas trop leur en demander, ce pourquoi Bey, fort sagement, décide de rompre le combat et de décrocher vers le Sud à vitesse maximale...

Aucun commentaire: