Les derniers instants du Scharnhorst |
Les forces aériennes et sous-marines allemandes en Norvège ne sont certes plus ce qu'elles étaient à l'été 1942, lors de la tragédie du PQ17, mais on ne peut exclure l'hypothèse qu'un bombardier, un U-boot, voire même un des destroyers d'escorte du Scharnhorst, dont Fraser connaît la présence dans les parages, fasse soudainement irruption et vienne quelque peu gâcher la fête.
Et comme il n'est pas non plus question de reprendre les tirs au canon, autant y aller à la torpille, en laissant au valeureux Belfast le soin d'ouvrir le bal.
Vers 19h20, le Belfast commence donc à tirer des torpilles vers le Scharnhorst, imité, quelques minutes plus tard, par le Jamaica qui, pour faire bonne mesure, y va de quelques dizaines d'obus de 152mm supplémentaires sur la carcasse du Scharnhorst, lequel, aussi incroyable cela puisse-t-il paraître, continue néanmoins d'avancer !
A 19h33, ce sont les quatre destroyers du RA55A, ceux-là même que Fraser avait détaché pour renforcer la protection du JW55B, qui entrent à leur tour dans la danse : se relayant l'un après l'autre, les Musketeer, Matchless, Opportune et Virago lancent quinze (!) torpilles supplémentaires en direction du Scharnhorst avant que le Jamaica, après avoir viré de bord, n'en ajoute encore trois autres !
Une dizaine d'entre elles font mouche, accroissant encore un peu plus le carnage à bord du croiseur de bataille allemand, dont la vitesse tombe à moins de 3 nœuds et qui, en brûlant d'une extrémité à l'autre, dégage à présent une telle fumée que ni les obus éclairants ni les projecteurs des navires britanniques ne parviennent à la percer...
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