Rabaul : isoler et bombarder plutôt que conquérir |
... on apprend toujours de ses erreurs, et de fait, les Japonais, au cours des semaines et des mois suivants, tentèrent de ne pas répéter celles commises à Guadalcanal.
Plus question par exemple - dans le Pacifique du moins (1) - d'encore partir à la conquête de quoi que ce soit : après Guadalcanal, et jusqu'à la Capitulation, et même s'il n'y était préparé ni matériellement ni psychologiquement, le Japon se contenta en effet de défendre ce qu'il possédait ou avait déjà conquis.
Sur les innombrables îles où ils se trouvaient en garnison, et afin d'être en mesure d'y repousser un futur débarquement américain dans les meilleures conditions possibles, les soldats reçurent donc l'ordre de s'enterrer, de bâtir des casemates et des tunnels, ou de se dissimuler dans des grottes, et de truffer le tout de mitrailleuses et de canons, stratégie certes plus efficace que les inutiles charges banzaï de Guadalcanal, mais néanmoins toujours insuffisante pour stopper le bulldozer américain dont la taille et la puissance, après Guadalcanal, ne cesserait jamais de croître.
Mais comme les dits Américains avaient également appris de Guadalcanal, ceux-ci se contentèrent de ne sélectionner qu'une petite partie de ces îles, d'y déchaîner toute leur puissance, puis, après des combats plus ou moins longs et sanglants mais toujours victorieux, d'y bâtir un nouvel aérodrome qui leur permettait de se projeter à chaque fois 500 à 600 km plus près du Japon, mais aussi, et comme à Guadalcanal, d'interdire aux Japonais de ravitailler les autres îles à l'intérieur du même rayon, avec pour résultat de condamner les garnisons qui les occupaient à dépérir sur place,... comme avait dépéri la garnison de Guadalcanal.
L'ironie voulut même que Rabaul, pour laquelle les Japonais avaient finalement décidé de sacrifier Guadalcanal, fasse finalement les frais de cette stratégie du "saut de puce" : après avoir longtemps pensé à l'investir, les Américains décidèrent au bout du compte de la laisser pourrir sur pieds, en l'isolant et en la soumettant à des bombardements quasi-quotidiens, comme les Japonais l'avaient fait à Guadalcanal (!), et qui durèrent jusqu'à la fin de la guerre...
Plus question par exemple - dans le Pacifique du moins (1) - d'encore partir à la conquête de quoi que ce soit : après Guadalcanal, et jusqu'à la Capitulation, et même s'il n'y était préparé ni matériellement ni psychologiquement, le Japon se contenta en effet de défendre ce qu'il possédait ou avait déjà conquis.
Sur les innombrables îles où ils se trouvaient en garnison, et afin d'être en mesure d'y repousser un futur débarquement américain dans les meilleures conditions possibles, les soldats reçurent donc l'ordre de s'enterrer, de bâtir des casemates et des tunnels, ou de se dissimuler dans des grottes, et de truffer le tout de mitrailleuses et de canons, stratégie certes plus efficace que les inutiles charges banzaï de Guadalcanal, mais néanmoins toujours insuffisante pour stopper le bulldozer américain dont la taille et la puissance, après Guadalcanal, ne cesserait jamais de croître.
Mais comme les dits Américains avaient également appris de Guadalcanal, ceux-ci se contentèrent de ne sélectionner qu'une petite partie de ces îles, d'y déchaîner toute leur puissance, puis, après des combats plus ou moins longs et sanglants mais toujours victorieux, d'y bâtir un nouvel aérodrome qui leur permettait de se projeter à chaque fois 500 à 600 km plus près du Japon, mais aussi, et comme à Guadalcanal, d'interdire aux Japonais de ravitailler les autres îles à l'intérieur du même rayon, avec pour résultat de condamner les garnisons qui les occupaient à dépérir sur place,... comme avait dépéri la garnison de Guadalcanal.
L'ironie voulut même que Rabaul, pour laquelle les Japonais avaient finalement décidé de sacrifier Guadalcanal, fasse finalement les frais de cette stratégie du "saut de puce" : après avoir longtemps pensé à l'investir, les Américains décidèrent au bout du compte de la laisser pourrir sur pieds, en l'isolant et en la soumettant à des bombardements quasi-quotidiens, comme les Japonais l'avaient fait à Guadalcanal (!), et qui durèrent jusqu'à la fin de la guerre...
(1) en Birmanie, jusqu'en 1944, et en Chine, jusqu'au début de 1945, l'Armée impériale persisterait néanmoins à lancer des offensives inévitablement condamnées à se transformer en retraites quelques semaines ou quelques mois plus tard
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