Le combat de nuit : une spécialité japonaise, une amère découverte pour la Navy |
... les Américains, bien sûr, connurent également leur lot d'erreurs, mais aucune ne fut en définitive plus dommageable que celle, commise bien avant la guerre, de négliger l'entraînement au combat de nuit des équipages de la Navy.
Devant Savo, devant Tassafaronga, et en quantités d'autres endroits avant et même après Guadalcanal, les équipages des destroyers et croiseurs japonais, qui s'étaient longtemps entraîné à cet exercice, se jouèrent littéralement de leurs adversaires qui, même lorsqu'ils disposaient de radars, encore rares à cette étape de la guerre, en maîtrisaient mal le fonctionnement et les limites, ou s'y fiaient bien trop aveuglément.
De nombreux navires, et de trop nombreux marins, furent perdus à cause de cette erreur et aussi à cause de la méconnaissance des performances réelles des torpilles Type 93 japonaises, que chacun imaginait semblables à celles qu'on possédait alors qu'elles leur étaient en fait largement supérieures.
Conséquence inévitable, dès la Bataille de l'île de Savo, puis tout au long de la campagne, chacun, du simple marin au commandant de bord et jusqu'aux plus hauts responsables de la Navy, fut tétanisé à la seule perspective de se hasarder à proximité de Guadalcanal une fois le soleil disparu sous l'horizon.
Au lendemain de Savo, et parce qu'il était convaincu que les Japonais ne manqueraient pas de revenir alors qu'ils n'en avaient en fait jamais eu l'intention (!), l'amiral Turner avait d'ailleurs donné le ton, en s'empressant de retirer avant le crépuscule tous ses bâtiments encore occupés à décharger le matériel et le ravitaillement des Marines qui, durant plusieurs semaines, se retrouvèrent quasiment livrés à eux-mêmes et sur une île où ils avaient tout à apprendre.
Et cette crainte de revivre "un nouveau Savo", qui se matérialisa du reste à Tassafaronga, quatre mois plus tard, permit dès lors aux Japonais non seulement de débarquer impunément des troupes nuit après nuit et, au bout du compte, de les évacuer, mais aussi de pilonner, nuit après nuit, les positions américaines et en particulier l'aérodrome de Henderson Field...
Devant Savo, devant Tassafaronga, et en quantités d'autres endroits avant et même après Guadalcanal, les équipages des destroyers et croiseurs japonais, qui s'étaient longtemps entraîné à cet exercice, se jouèrent littéralement de leurs adversaires qui, même lorsqu'ils disposaient de radars, encore rares à cette étape de la guerre, en maîtrisaient mal le fonctionnement et les limites, ou s'y fiaient bien trop aveuglément.
De nombreux navires, et de trop nombreux marins, furent perdus à cause de cette erreur et aussi à cause de la méconnaissance des performances réelles des torpilles Type 93 japonaises, que chacun imaginait semblables à celles qu'on possédait alors qu'elles leur étaient en fait largement supérieures.
Conséquence inévitable, dès la Bataille de l'île de Savo, puis tout au long de la campagne, chacun, du simple marin au commandant de bord et jusqu'aux plus hauts responsables de la Navy, fut tétanisé à la seule perspective de se hasarder à proximité de Guadalcanal une fois le soleil disparu sous l'horizon.
Au lendemain de Savo, et parce qu'il était convaincu que les Japonais ne manqueraient pas de revenir alors qu'ils n'en avaient en fait jamais eu l'intention (!), l'amiral Turner avait d'ailleurs donné le ton, en s'empressant de retirer avant le crépuscule tous ses bâtiments encore occupés à décharger le matériel et le ravitaillement des Marines qui, durant plusieurs semaines, se retrouvèrent quasiment livrés à eux-mêmes et sur une île où ils avaient tout à apprendre.
Et cette crainte de revivre "un nouveau Savo", qui se matérialisa du reste à Tassafaronga, quatre mois plus tard, permit dès lors aux Japonais non seulement de débarquer impunément des troupes nuit après nuit et, au bout du compte, de les évacuer, mais aussi de pilonner, nuit après nuit, les positions américaines et en particulier l'aérodrome de Henderson Field...
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