Les charges banzaï : héroïques, spectaculaires,... et totalement inefficaces |
... mais en définitive, la principale erreur japonaise fut d'avoir, et au moins jusqu'à la fin septembre, systématiquement et dramatiquement sous-estimé non seulement l'objectif, mais aussi le potentiel et les véritables effectifs de leur adversaire.
Durant des semaines, et autant à Rabaul qu'à Truk ou à Tokyo, chacun demeura convaincu de n'avoir affaire qu'à un "simple raid" réunissant tout au plus quelques milliers d'hommes.
Personne n'imagina que, neuf mois à peine après Pearl Harbor, les Américains avaient déjà décidé de partir à la reconquête du Pacifique et que la première étape de cette reconquête passait par une île, Guadalcanal, à ce point éloignée des États-Unis.
Et parce que ses officiers avaient gagné leurs galons en Chine, contre une armée, celle de Tchang Kaï-chek, certes pléthorique mais mal commandée, peu motivée et dramatiquement sous-équipée, et parce ses soldats, autant en Birmanie qu'en Indonésie, à Singapour ou aux Philippines, avaient littéralement volé de victoire en victoire, le commandement nippon estima un peu trop vite qu'il en irait nécessairement de même à Guadalcanal, contre ces Américains qui n'étaient, selon la formule couramment utilisée à l'époque, "qu'un peuple de comptables et d'épiciers".
En conséquence, et plutôt que de mobiliser immédiatement d'importants moyens navals, aériens et terrestres, on se contenta de n'envoyer à Guadalcanal que des forces bien trop faibles pour l'emporter.
La première tentative, menée par le colonel Ichiki à la mi-août, ne réunissait donc que 800 à 900 hommes, ce que l'intéressé estimait néanmoins suffisant vu la "volonté" et le "courage supérieur" de ces derniers.
Mais face à des adversaires au moins dix fois supérieurs en nombre, et abondamment pourvus de mitrailleuses, de canons et même de quelques tanks, la "volonté" et le "courage" ne pouvaient l'emporter sur la puissance de feu, et l'aventure se solda donc par un lamentable et sanglant échec.
Durant des semaines, et autant à Rabaul qu'à Truk ou à Tokyo, chacun demeura convaincu de n'avoir affaire qu'à un "simple raid" réunissant tout au plus quelques milliers d'hommes.
Personne n'imagina que, neuf mois à peine après Pearl Harbor, les Américains avaient déjà décidé de partir à la reconquête du Pacifique et que la première étape de cette reconquête passait par une île, Guadalcanal, à ce point éloignée des États-Unis.
Et parce que ses officiers avaient gagné leurs galons en Chine, contre une armée, celle de Tchang Kaï-chek, certes pléthorique mais mal commandée, peu motivée et dramatiquement sous-équipée, et parce ses soldats, autant en Birmanie qu'en Indonésie, à Singapour ou aux Philippines, avaient littéralement volé de victoire en victoire, le commandement nippon estima un peu trop vite qu'il en irait nécessairement de même à Guadalcanal, contre ces Américains qui n'étaient, selon la formule couramment utilisée à l'époque, "qu'un peuple de comptables et d'épiciers".
En conséquence, et plutôt que de mobiliser immédiatement d'importants moyens navals, aériens et terrestres, on se contenta de n'envoyer à Guadalcanal que des forces bien trop faibles pour l'emporter.
La première tentative, menée par le colonel Ichiki à la mi-août, ne réunissait donc que 800 à 900 hommes, ce que l'intéressé estimait néanmoins suffisant vu la "volonté" et le "courage supérieur" de ces derniers.
Mais face à des adversaires au moins dix fois supérieurs en nombre, et abondamment pourvus de mitrailleuses, de canons et même de quelques tanks, la "volonté" et le "courage" ne pouvaient l'emporter sur la puissance de feu, et l'aventure se solda donc par un lamentable et sanglant échec.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire