... considérées sous un angle froidement rationnel, et qu'elles soient matérielles ou humaines, les pertes encourues à Guadalcanal ne sont pourtant pas particulièrement impressionnantes, a fortiori si on les rapporte à la durée de cette campagne, qui s'est tout de même étalée sur un peu plus de six mois.
Sans même parler de celle de Verdun, qui en dix mois a fait plus de 300 000 morts et plus de 400 000 blessés (!), celle de Tarawa, en novembre 1943, a fait près de 5 000 morts et 2 000 blessés en seulement quatre jours, et celle d'Iwo-Jima, en février 1945, 25 000 morts et 22 000 blessés en à peine plus d'un mois.
La véritable signification, et toute l'importance, de Guadalcanal est ailleurs, car il y a bel et bien un "avant" et un "après" Guadalcanal : si la Bataille de Midway, en juin 1942, avait déjà porté un coup de frein à l'expansionnisme japonais, et donné un sérieux avertissement à sa Marine de Guerre, celle de Guadalcanal, d'août 1942 à février 1943, a en revanche consacré l'arrêt définitif et le reflux du premier, dans le Pacifique du moins, et entraîné la défaite non seulement de la Marine, mais aussi de l'Aviation et de l'Armée japonaise, toutes trois incapables de l'emporter sur l'adversaire américain.
Avant Guadalcanal, les Japonais savouraient encore l'ivresse de victoires faciles, et ambitionnaient d'en remporter encore bien d'autres, mais après Guadalcanal, et jusqu'à la Capitulation, ils ne connurent plus que l'amertume de défaites douloureuses et l'obligation de se cantonner à une attitude strictement défensive à laquelle ils n'étaient ni préparés ni disposés, non seulement matériellement, mais aussi, et peut-être surtout, psychologiquement.
Après Guadalcanal, les Japonais ne firent plus rien d'autre qu'attendre, et subir, les attaques de leurs adversaires sans jamais être en mesure de reprendre l'initiative et d'échapper à leur sort, désormais scellé...
Sans même parler de celle de Verdun, qui en dix mois a fait plus de 300 000 morts et plus de 400 000 blessés (!), celle de Tarawa, en novembre 1943, a fait près de 5 000 morts et 2 000 blessés en seulement quatre jours, et celle d'Iwo-Jima, en février 1945, 25 000 morts et 22 000 blessés en à peine plus d'un mois.
La véritable signification, et toute l'importance, de Guadalcanal est ailleurs, car il y a bel et bien un "avant" et un "après" Guadalcanal : si la Bataille de Midway, en juin 1942, avait déjà porté un coup de frein à l'expansionnisme japonais, et donné un sérieux avertissement à sa Marine de Guerre, celle de Guadalcanal, d'août 1942 à février 1943, a en revanche consacré l'arrêt définitif et le reflux du premier, dans le Pacifique du moins, et entraîné la défaite non seulement de la Marine, mais aussi de l'Aviation et de l'Armée japonaise, toutes trois incapables de l'emporter sur l'adversaire américain.
Avant Guadalcanal, les Japonais savouraient encore l'ivresse de victoires faciles, et ambitionnaient d'en remporter encore bien d'autres, mais après Guadalcanal, et jusqu'à la Capitulation, ils ne connurent plus que l'amertume de défaites douloureuses et l'obligation de se cantonner à une attitude strictement défensive à laquelle ils n'étaient ni préparés ni disposés, non seulement matériellement, mais aussi, et peut-être surtout, psychologiquement.
Après Guadalcanal, les Japonais ne firent plus rien d'autre qu'attendre, et subir, les attaques de leurs adversaires sans jamais être en mesure de reprendre l'initiative et d'échapper à leur sort, désormais scellé...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire