Le porte-avions léger Zuiho : c'était, à l'origine, un ravitailleur de sous-marins |
"Le 3 janvier, le plan d'évacuation, sous le nom de code "KE", fut révélé à Truk.
L'évacuation devait commencer fin janvier. (... Le plan exigeait qu'un nouveau bataillon d'infanterie soit débarqué pour servir d'arrière-garde. Les 25 et 26 janvier, les forces japonaises commenceraient un retrait progressif vers l'extrémité ouest de l'île où trois allées et venues de destroyers les récupéreraient d'ici au 10 février" (1)
Pour supporter ce "Dunkerque japonais", Yamamoto a prévu de mobiliser les porte-avions Junyō et Zuihō, les cuirassés Kongō et Haruna - le "super-cuirassé" Yamato brillant une fois de plus par son absence - et plusieurs croiseurs et destroyers, placés sous le commandement de l'amiral Nobutake Kondō et qui se positionneront en couverture au Nord des Salomon.
La force d'évacuation proprement dite, composée de trois croiseurs et d'une vingtaine de destroyers, sera quant à elle confiée à l'amiral Mikawa qui, en principe du moins, pourra également compter sur 200 à 300 avions stationnés à Rabaul, et sur une centaine d'autres basés à Bougainville et aux Shortland.
Pour une fois, les forces américaines sont cependant nettement plus nombreuses, puisque Halsey peut à présent compter sur deux porte-avions lourds, une demi douzaine de porte-avions d'escorte, sept cuirassés neufs et anciens, une douzaine de croiseurs, une quarantaine de destroyers et, surtout, un effectif aérien combiné supérieur à 500 appareils.
Mais, pour une fois, le secret du plan KE a été bien gardé, et les Américains sont en vérité à cent lieues d'imaginer ce qui se prépare...
(1) Stille, op cit
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