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| Patch (au centre), discutant avec Vndergift (à droite), Guadalcanal, 9 décembre 1942 |
... Guadalcanal, 09 décembre 1942, 14h00
Car après quatre mois où ils ont affronté autant sinon davantage la chaleur, les pluies diluviennes, les moustiques, et les maladies que les soldats japonais, les Marines de la 1ère Division sont maintenant progressivement relevés par les fantassins de la 23ème D.I."America" (1) placée sous le commandement du général Alexander Patch qui, dans quelques semaines, et après l'arrivée de la 2ème Division de Marines et de la 25ème Division d'Infanterie, se retrouvera placé à la tête d'un "XIVème Corps" de près de 50 000 hommes.
Mais pour l'heure, nous n'en sommes pas encore là puisque vers 14h00, après une brève cérémonie protocolaire, Vandergrift lui-même cède officiellement sa place à Patch.
Bien que prévue de longue date et, on s'en doute, unanimement saluée par les Marines qui échappent ainsi à l'enfer de Guadalcanal pour goûter un repos bien mérité en Australie, cette relève n'en revient pas moins à changer de cheval juste avant l'extrémité du gué et alors que le Haut-Commandement japonais a pour sa part décidé de jeter l'éponge et d'évacuer ses propres soldats, rendus pour la plupart bien incapables de poursuivre la lutte.
Si Patch se lançait dès à présent, et avec détermination, à l'attaque ou, plus exactement, reprenait l'offensive que Vandergrift a lui-même abandonné le 23 novembre près de Point Cruz, les Japonais seraient probablement incapables de s'y opposer.
Mais la relève de troupes qui combattent depuis des mois au même endroit est toujours une opération délicate, dans laquelle les nouveaux-venus n'ont d'autre choix que d'apprendre, et souvent à la dure, ce que leurs devanciers savent depuis longtemps.
Dit autrement, avant de se lancer eux-mêmes à l'attaque, Patch et ses hommes auront besoin de plusieurs jours, et même de plusieurs semaines d'accoutumance, que leurs adversaires, aussi exsangues soient-ils, vont naturellement mettre à profit...
(1) "l'America" (pour "American, New Caledonian Division") avait été constituée en mai 1942 en Nouvelle-Calédonie, qu'elle était chargée de défendre d'une éventuelle invasion japonaise,
Car après quatre mois où ils ont affronté autant sinon davantage la chaleur, les pluies diluviennes, les moustiques, et les maladies que les soldats japonais, les Marines de la 1ère Division sont maintenant progressivement relevés par les fantassins de la 23ème D.I."America" (1) placée sous le commandement du général Alexander Patch qui, dans quelques semaines, et après l'arrivée de la 2ème Division de Marines et de la 25ème Division d'Infanterie, se retrouvera placé à la tête d'un "XIVème Corps" de près de 50 000 hommes.
Mais pour l'heure, nous n'en sommes pas encore là puisque vers 14h00, après une brève cérémonie protocolaire, Vandergrift lui-même cède officiellement sa place à Patch.
Bien que prévue de longue date et, on s'en doute, unanimement saluée par les Marines qui échappent ainsi à l'enfer de Guadalcanal pour goûter un repos bien mérité en Australie, cette relève n'en revient pas moins à changer de cheval juste avant l'extrémité du gué et alors que le Haut-Commandement japonais a pour sa part décidé de jeter l'éponge et d'évacuer ses propres soldats, rendus pour la plupart bien incapables de poursuivre la lutte.
Si Patch se lançait dès à présent, et avec détermination, à l'attaque ou, plus exactement, reprenait l'offensive que Vandergrift a lui-même abandonné le 23 novembre près de Point Cruz, les Japonais seraient probablement incapables de s'y opposer.
Mais la relève de troupes qui combattent depuis des mois au même endroit est toujours une opération délicate, dans laquelle les nouveaux-venus n'ont d'autre choix que d'apprendre, et souvent à la dure, ce que leurs devanciers savent depuis longtemps.
Dit autrement, avant de se lancer eux-mêmes à l'attaque, Patch et ses hommes auront besoin de plusieurs jours, et même de plusieurs semaines d'accoutumance, que leurs adversaires, aussi exsangues soient-ils, vont naturellement mettre à profit...
(1) "l'America" (pour "American, New Caledonian Division") avait été constituée en mai 1942 en Nouvelle-Calédonie, qu'elle était chargée de défendre d'une éventuelle invasion japonaise,
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