vendredi 5 août 2022

7282 - quand l'ultime espoir s'envole

La science atomique qui triomphe des Japonais. Caricature américaine, 1945
… de la déclaration de guerre, suivie de l’invasion de la Mandchourie, par l’URSS, au lancement d’une seconde bombe atomique sur Nagasaki, soit en à peine plus d’une douzaine d’heures, le Japon a tout perdu.

Car si cette invasion ne menace pas directement le territoire métropolitain, la déclaration de guerre, quant à elle, ruine les ultimes espoirs - aussi chimériques pouvaient-ils paraître - d’arracher finalement l’une ou l’autre concession aux Américains.

Ensuite, et surtout, le largage de cette seconde bombe prouve si besoin en était encore, que la menace de "destruction totale et rapide", formulée dans la Déclaration de Potdam du 26 juillet, est bel et bien réelle et surtout… reproductible à l'infini et de manière industrielle !

Et cet implacable et irréfragable constat vient d’un seul coup de faire voler en éclats toute la stratégie japonaise qui, depuis de forts longs mois, reposait entièrement sur l’absolue conviction que, pour espérer l’emporter, les Américains n’auraient d’autre choix que de débarquer au Japon,... mais qu’ils finiraient tôt ou tard par y renoncer, et à renoncer à leur exigence de "Capitulations sans condition", en raison de l’ampleur des pertes qu’une telle invasion ne manquerait pas de creuser dans leurs rangs.

Or la bombe atomique vient de radicalement changer la donne !

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Il y a quand même un élément de bluff - très relatif - dans ce poker diplomatico-militaire:

Le test Trinity et les bombes Little Boy (Uranium) et Fat Man (Plutonium) ont asséché le stock de matière fissile susceptible de constituer une bombe, et ce malgré le gigantisme d' l'usine d'Oak Ridge (qui , sopit dit en passant, servit de modèle pour Hergé quand il dessina le centre spatial , situé en "Syldavie" dans la bédé "Objectif Lune").

Dans cette usine on a d'ailleurs hésité entre deux procédés d'enrichissement d'uranium : L'ultracentrifugation (idée américaine) et la diffusion gazeuse (anglo française, Welsh et Perrin) et tant qu'à faire que de craquer des dollars on a développé les deux en parallèle par sécurité, bien dans la manière US de faire les choses en grand...


Bien entendu en donnant le temps au temps il est possible de recharger le "colt" atomique du Cow-boy nucléaire mais le barillet de son flingue est temporairement vide.

Ceci dit les bombardements conventionnels avec des centaines de B17 ou de B29 sont tout aussi meurtriers...dans l'état de l'art atomique de la mi 1945