Peleliu, ou l'enfer des lance-flammes |
... Peleliu, 25 novembre 1944
Même s’il ne porte aucune responsabilité personnelle dans la tragédie qui se déroule quasiment sous ses yeux, et s’il a au contraire tout fait pour l’éviter, Halsey est lui-même abasourdi par l’ampleur des pertes, du moins - mais faut-il vraiment le préciser - des pertes... américaines, qu’il s’est d’ailleurs proposé de réduire par l’emploi - aussitôt refusé par l’État-major - de gaz de combat (1)
Tous les Marines qui auront la chance de survivre à l'enfer de Peleliu ne pourront d’ailleurs s'empêcher de constater qu'au total, il aura fallu "quasiment mille six cents projectiles, balles ou obus, pour chacun des dix mille soldats japonais tués sur l'île" (2)
"Je suis quelqu'un de têtu", dira Halsey après la bataille, "mais je pense vraiment que j'avais raison [de vouloir bypasser Peleliu] et je crois aussi que le coût humain excède grandement les avantages que nous avons retiré de la prise de Peleliu et Angaur" (3)
Car en effet, à quoi bon s'acharner, et jusqu'au 27 novembre (4), à conquérir une île à un prix énorme, quand la raison-même de cette conquête - à savoir permettre l'envol, depuis Peleliu, de bombardiers destinés à protéger le débarquement de Leyte - a déjà disparu... grâce à la réussite du dit débarquement, le 20 octobre !
(1) "It is a question of slow progress in digging the rats out. Poison gas is indicated as an economical weapon.”
(2) David Halberstam, The Coldest Winter, page 430
(3) séparée de Peleliu par moins de 10 km, la petite île d’Angaur fut également investie le 15 septembre, mais quant à elle conquise en « seulement » deux semaines de combats !
(4) des escarmouches avec quelques soldats japonais irréductibles s’y poursuivront néanmoins jusqu'en avril 1947 !
Même s’il ne porte aucune responsabilité personnelle dans la tragédie qui se déroule quasiment sous ses yeux, et s’il a au contraire tout fait pour l’éviter, Halsey est lui-même abasourdi par l’ampleur des pertes, du moins - mais faut-il vraiment le préciser - des pertes... américaines, qu’il s’est d’ailleurs proposé de réduire par l’emploi - aussitôt refusé par l’État-major - de gaz de combat (1)
Tous les Marines qui auront la chance de survivre à l'enfer de Peleliu ne pourront d’ailleurs s'empêcher de constater qu'au total, il aura fallu "quasiment mille six cents projectiles, balles ou obus, pour chacun des dix mille soldats japonais tués sur l'île" (2)
"Je suis quelqu'un de têtu", dira Halsey après la bataille, "mais je pense vraiment que j'avais raison [de vouloir bypasser Peleliu] et je crois aussi que le coût humain excède grandement les avantages que nous avons retiré de la prise de Peleliu et Angaur" (3)
Car en effet, à quoi bon s'acharner, et jusqu'au 27 novembre (4), à conquérir une île à un prix énorme, quand la raison-même de cette conquête - à savoir permettre l'envol, depuis Peleliu, de bombardiers destinés à protéger le débarquement de Leyte - a déjà disparu... grâce à la réussite du dit débarquement, le 20 octobre !
(1) "It is a question of slow progress in digging the rats out. Poison gas is indicated as an economical weapon.”
(2) David Halberstam, The Coldest Winter, page 430
(3) séparée de Peleliu par moins de 10 km, la petite île d’Angaur fut également investie le 15 septembre, mais quant à elle conquise en « seulement » deux semaines de combats !
(4) des escarmouches avec quelques soldats japonais irréductibles s’y poursuivront néanmoins jusqu'en avril 1947 !
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