vendredi 24 décembre 2021

7056 - le combat le plus dur de l'Histoire des Marines

Peleliu, ou "tout ça pour ça"...
… aujourd’hui encore, Peleliu est considéré, à égalité avec Iwo-Jima, comme le combat le plus dur et le plus meurtrier de l’Histoire des Marines

A Peleliu, 1 500 soldats américains ont été tués, et 7 900 autres mis hors de combat. Si on y ajoute les 260 tués et 1 400 blessés de l’ile voisine d’Angaur, on arrive ainsi à environ 1 800 morts et plus de 9 000 blessés, qui ne trouveront guère de satisfaction à apprendre que la quasi-totalité des garnisons japonaises de ces deux îles, soit environ 15 000 hommes, a également disparu dans cet affrontement qui, prévu pour "trois ou quatre jours" aura en réalité duré plus de deux mois !

Le Renseignement américain, et en particulier celui de MacArthur, a lamentablement failli alors qu’a contrario, les Japonais ont remarquablement tiré parti des atouts à leur disposition, et aussi préfiguré ce que sera leur stratégie jusqu’à la fin de la guerre.

S’il n’était déjà plus question de "retraite" ou de "repli" depuis longtemps, le combattant nippon sait désormais qu’il n’a plus le moindre renfort ni la moindre aide à espérer, et en fait aucune autre issue que la mort, laquelle se doit en revanche d’être accompagnée de celle du plus grand nombre possible de soldats ennemis, et ce dans l’espoir - au demeurant parfaitement rationnel - qu’épouvanté par l’ampleur des pertes dans ses propres rangs, celui-ci se décide enfin à accepter une paix de compromis.

Car si le nouveau gouvernement Koiso, contrairement à celui de Tōjō, ne parle plus de "victoire", et déclare bel et bien "vouloir mettre un terme à la guerre", le dit "terme" n’est en rien synonyme de cette "Capitulation sans condition" pourtant exigée par les Alliés !

Pas question par exemple d’envisager une quelconque occupation du pays ni, a fortiori la comparution en Justice de ses hauts responsables, à commencer bien sûr par l’Empereur : tout au plus l’Empire accepterait-il un retour à la situation d’avant-guerre, qui le laisserait, au minimum, maître de la Mandchourie, de la Corée et de Taïwan

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