La réunion MacArthur/Roosevelt/Nimitz : Navy 0 - MacArthur 1 |
… si Douglas MacArthur se présente visiblement contre son gré, et ostensiblement en retard, à cette convocation du Président des États-Unis, celui-ci ne semble pourtant pas lui en tenir rigueur.
Après avoir longuement écouté les arguments des uns et des autres, Roosevelt se prête même de bonne grâce à la traditionnelle séance de poses sur le pont du Baltimore avant que le croiseur, et son illustre invité, ne fassent leurs adieux à MacArthur, Nimitz et leurs suites respectives, pour mettre le cap sur l’Alaska.
Il n’existe malheureusement aucun compte-rendu détaillé de cette réunion pourtant décisive sur la suite de la guerre, mais si l’on en est donc réduit aux conjectures quant aux arguments mis en avant par les uns et les autres, le fait demeure que contre toute attente, et pourrait-on dire contre la raison, c’est bel et bien et bien MacArthur qui en sort victorieux !
L’argument du "devoir moral" des États-Unis envers les Philippins, constamment mis en avant par le général, a sans doute porté, tout comme l’obligation, pour Roosevelt, de tenir compte du tollé que n’auraient pas manqué de provoquer les Républicains de Thomas Dewey, inévitablement rameutés par MacArthur, s’il avait décidé, en pleine campagne pour sa réélection (1), d’abandonner les Philippins (2) à leur sort pour quelques mois voire années de plus…
(1) le 7 novembre 1944, Roosevelt fut réélu pour un 4ème mandat successif
(2) en 1935, les États-Unis avaient accepté d’accorder aux Philippines, conquises sur l’Espagne en 1898, un statut de semi-autonomie, ainsi qu’un Président élu, qui devait amener le pays à une complète indépendance endéans dix ans
Après avoir longuement écouté les arguments des uns et des autres, Roosevelt se prête même de bonne grâce à la traditionnelle séance de poses sur le pont du Baltimore avant que le croiseur, et son illustre invité, ne fassent leurs adieux à MacArthur, Nimitz et leurs suites respectives, pour mettre le cap sur l’Alaska.
Il n’existe malheureusement aucun compte-rendu détaillé de cette réunion pourtant décisive sur la suite de la guerre, mais si l’on en est donc réduit aux conjectures quant aux arguments mis en avant par les uns et les autres, le fait demeure que contre toute attente, et pourrait-on dire contre la raison, c’est bel et bien et bien MacArthur qui en sort victorieux !
L’argument du "devoir moral" des États-Unis envers les Philippins, constamment mis en avant par le général, a sans doute porté, tout comme l’obligation, pour Roosevelt, de tenir compte du tollé que n’auraient pas manqué de provoquer les Républicains de Thomas Dewey, inévitablement rameutés par MacArthur, s’il avait décidé, en pleine campagne pour sa réélection (1), d’abandonner les Philippins (2) à leur sort pour quelques mois voire années de plus…
(1) le 7 novembre 1944, Roosevelt fut réélu pour un 4ème mandat successif
(2) en 1935, les États-Unis avaient accepté d’accorder aux Philippines, conquises sur l’Espagne en 1898, un statut de semi-autonomie, ainsi qu’un Président élu, qui devait amener le pays à une complète indépendance endéans dix ans
1 commentaire:
Bonjour,
Merci pour ces articles, toujours passionnants.
Juste écrire : réduit aux conjectures, plutôt que réduit aux conjonctures.
Bonne continuation.
JM
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