mercredi 24 novembre 2021

7026 - à sens unique

Hellcat à l'attaque lors du "Tir au pigeon des Mariannes"
… 10h30

Pour ne rien arranger, les pilotes japonais, comme occupés à relire leurs manuels par le début, préfèrent attendre pour se regrouper au lieu de se lancer immédiatement à l’attaque,… ce qui laisse tout le temps aux Hellcat américains d’atteindre leur altitude de combat puis de fondre sur eux de toute la puissance de leurs 2 000 CV

A 10h57, la messe est dite : 41 des 69 appareils japonais ont été abattus… contre un seul américain (!), et les rares avions qui ont réussi à se faufiler et à échapper au massacre sont à peine parvenus à placer une seule et unique bombe sur le cuirassé South Dakota (1), lequel ne s’en est même pas trouvé ralenti !

Dans l’intervalle, à 08h56, Ozawa a lancé sa deuxième vague d’attaque, soit 128 appareils. Mais à peine vient-il de décoller du Taiho que le premier maître Sakio Komatsu aperçoit dans l’eau une torpille sur le point de frapper son porte-avions.

Sans hésiter, le pilote japonais se sacrifie en y précipitant son appareil, ce qui n’empêche pourtant pas le Taiho d’être frappé quelques instants plus tard sur son flanc tribord, juste devant l’ilot, par une autre torpille, une des six tirées par le sous-marin Albacore, un 1 500 tonnes de la classe Gato !

Si l’ascenseur avant du Taiho se voit mis hors service par l’explosion, l’affaire n’est cependant pas mortelle, et de fait, le grand porte-avions - le seul réellement moderne mis en service par la Marine impériale depuis le début de la guerre ! - continue sa route comme si de rien n'était...

Mais le problème, ce sont les vapeurs de carburant, ce carburant ô combien volatil chargé à Bornéo, qui commencent à se répandre dans le navire, à travers les canalisations fissurées par l’impact…

(1) pour protéger les porte-avions, les Américains avaient pris l’habitude de positionner leurs cuirassés et croiseurs plusieurs dizaines de km en avant de ceux-ci, ce qui contraignait les pilotes japonais à affronter la DCA très dense de ces bâtiments lourdement blindés avant de pouvoir s’en prendre aux porte-avions


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