mardi 14 septembre 2021

6956 - quoi qu'on fasse

Tarawa, 1944 : l'île est devenue, comme tant d'autres, une simple base aérienne avancée
… et qu’ils soient Américains, Anglais, Néo-Zélandais ou encore Australiens, les soldats alliés commencent à se demander combien d’entre-eux seront en mesure d’assister à la fin de cette guerre, et aussi pour quelle raison ils devraient continuer à débarquer et à risquer leur vie jour après jour, semaine après semaine, sur des îles désolées dont personne n'a jamais entendu parler, et où les attendent des Japonais qui, de manière parfaitement incompréhensible pour un esprit occidental, préfèrent la mort au déshonneur de la reddition.

Victoire extraordinairement coûteuse, Tarawa, a au moins eu le mérite de clairement mettre en évidence la difficulté de neutraliser les troupes japonaises sur chacune des îles que l'on se propose de (re)conquérir dans la foulée

Car quoi qu’on fasse, même en y déversant par avance des milliers et des milliers de tonnes de bombes et d'obus, même en y employant les plus gros bombardiers et les plus puissants canons de l'époque, la preuve est désormais faite qu’il y restera toujours suffisamment de soldats japonais en état de combattre pour transformer tout débarquement en une entreprise aussi hasardeuse que sanglante !

Bien sûr, avec le temps et l'expérience, les techniques de débarquement ne manqueront pas de s’améliorer : ainsi, en plus des traditionnels déversement de bombes et d'obus dans les jours et les heures précédant l'attaque, on verra se généraliser l'usage du bulldozer et du lance-flammes, le premier pour ensevelir sous des tonnes de sable les Japonais tapis dans leurs bunkers, le second pour les y incinérer là où le terrain ne permet pas l’approche du bulldozer…

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