mercredi 8 septembre 2021

6950 - allegro ma non troppo

Char Stuart, prisonnier d'un cratère d'obus, Makin, novembre 1943
… Makin, 20 novembre 1943

Sur Makin, le débarquement, précédé du désormais habituel déluge de tirs d’artillerie, se passe relativement bien.

Il faut dire que l’atoll est défendu par à peine 400 soldats (et quelques centaines de travailleurs  japonais et coréens), alors que les fantassins américains sont au moins 6 000 (!)

Mais même à un contre quinze, les Japonais, soigneusement dissimulés à l’intérieur de l’île dans de petits bunkers ou de simples trous d’hommes, ne sont nullement disposés à se laisser faire : des tirs de mitrailleuses éclatent; les GI’s, qui ne sont que de simples conscrits inévitablement impressionnés par les récits de Guadalcanal, de Nouvelle-Guinée ou encore d’Attu, se figent et refusent d’avancer tant que les chars légers Stuart n’auront pas été débarqués

Et une fois les dits chars rendus à pied d’œuvre, ce sont alors leurs chefs et conducteurs, conscients de la vulnérabilité des Stuart face aux fusils anti-tanks Type 97 des Japonais, et à leur munition de 20mm, qui refusent d’avancer si l’Infanterie ne leur dégage pas le terrain (1) au préalable !

Et comme l’Armée américaine n’est pas l’Armée japonaise, les officiers supérieurs qui se rendent sur place ne parviennent pas à contraindre les uns et les autres à reprendre la progression… ou se font carrément tuer par des tireurs d’élite japonais que personne ne parvient à repérer, ce qui, on s’en doute, n’est pas franchement de nature à remotiver les troupes…

(1) la portée pratique du type 97 est d’environ 300 mètres

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