mercredi 25 août 2021

6936 - Seabees can do it

… si la disparition de Yamamoto a évidemment de quoi réjouir Halsey, son principal problème n’a en revanche pas changé : comment voguer d'île en île et jusque Rabaul... sans le soutien de porte-avions, attendu que les nouveaux Essex ne devraient pas arriver avant la fin du printemps, et que le seul porte-avions actuellement disponible - l’Enterprise - est de toute manière bien trop précieux pour être risqué entre les îles et en eaux peu profondes.

La nécessité étant partout mère de l’invention, Halsey a alors très vite eu l’idée d’utiliser des porte-avions… terrestres, ou plus exactement de bâtir, d’abord à Guadalcanal et ensuite sur chaque île conquises - comme les Russel - un ou plusieurs aérodromes capables d’accueillir une puissante aviation terrestre et de lui permettre d’opérer à chaque fois un peu plus loin en mer.

La clé du succès repose entièrement sur les SeaBees (1), c-à-d sur des unités du Génie maritime disposant d’énormes moyens mécaniques, et en particulier de fort nombreux  bulldozers (1), grâce auxquels celles-ci peuvent construire une piste sur à peu près n’importe quelle île isolée du Pacifique, et ce à une vitesse qui ne cessera jamais de surprendre les Japonais, demeurés quant à eux au stade de la pelle et de la pioche !

(1)  surnom des "Construction Battalions", ou "CB"
(2) quand on lui demandera, après la guerre, quelles furent selon lui les armes qui rendirent possible la victoire américaine dans le Pacifique, Halsey répondra "en premier lieu,  les sous-marins, ensuite le radar, ensuite les avions, et finalement les bulldozers".

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